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Elections régionales en France: un virage vert et à gauche

Écrit par Laurent Gey, La Grande Époque
15.03.2010
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  • FRANCE. L’abstention, première gagnante du premier tour des élections régionales, le 14 mars 2010. AFP PHOTO BERTRAND LANGLOIS(PIG: BERTRAND LANGLOIS / ImageForum)

Le dimanche 14 mars 2010, 44 millions de Français ont été appelés aux urnes pour choisir leur conseiller régional. Avec un record d’abstention de 53%, ces élections ont montré à un instant « t » du paysage politique régional français. Au niveau national, la gauche avec le parti socialiste devance la droite avec l’UMP de trois points, tandis qu’Europe Ecologie s’affirme comme la troisième force politique du pays. Tous s’accordent pour orienter leur campagne d’entre deux tours sur les abstentionnistes et sur les tractations d’alliance. 

Une élection boudée par les Français

Les conseils régionaux  s’occupent des affaires d’une région en termes d’investissement et de développement économique. A leur présidence, le Conseiller régional y exerce des fonctions exécutives décidant des directions que prendra la région pour les quatre années à venir.  

Pourtant pour ce premier tour des élections régionales 2010 en France, un nouveau record d’abstention de 53,6% a été battu, le dernier étant de 42,3% en 1998.

A cela plusieurs réactions à droite et à gauche pour essayer d’expliquer pourquoi un Français sur deux n’est pas allé voter.  La première raison évoquée est une mauvaise connaissance du rôle du Conseiller régional dans la politique d’une région. Il semble également que les Français soient moins intéressés par élire des représentants peu connus, à l’exception de certaines têtes de liste des partis majoritaires. La dernière raison mentionne quant à elle un vote sanction par rapport à la politique française.

Un paysage politique à gauche et écologiste

Avec un score de 29,5% pour le Parti socialiste et de 12,5% pour Europe Ecologie, la gauche et les écologistes devancent largement l’UMP à 26,2% des voix. Le Front National à 11,7 % a montré qu’il restait dans le peloton de tête en se maintenant pour le second tour dans la majorité des régions avec plus de 10% des suffrages. Quant au Modem, le parti de François Bayrou, troisième homme de la présidentielle de 2007, il ne peut se maintenir au second tour qu'en Aquitaine avec Jean Lassalle.

Dans ce contexte, la droite semble sans réserve de voix et sans alliance possible, ce qui pousse ses membres du Gouvernement à compter pour le second tour sur le vote des abstentionnistes. Le bloc gauche semble sortir comme le grand vainqueur de cette élection avec un total de 53,46%, toutes gauches réunies, contre 38% pour le bloc de droite.

Les négociations de rapprochement des deux listes d’Europe Ecologie et du Parti Socialiste, seront déterminantes sur les résultats du 21 mars, à condition que les deux partis trouvent un terrain d’entente. Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et chef de file d'Europe Ecologie en Ile-de-France, a en effet mis en garde les socialistes de «ne pas renouer avec leur tentation hégémonique ».

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