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L’Europe victime des déficits publics des États

Écrit par Lauren Smith, La Grande Époque
19.03.2010
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  • Lauren Smith, La Grande Époque(Stringer: ARIS MESSINIS / 2010 AFP)

PARIS - Le soutien financier à la Grèce devient une priorité pour la Communauté européenne, car les échéances de refinancement de plus de 20 milliards d’euros de dettes grecques arrivent en  avril et mai prochain. Les modalités de ce soutien devraient être débattues lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro les 15-16 mars à Bruxelles, dont les enjeux sont la crédibilité de la monnaie unique et la stabilité de la zone monétaire.

Un Fonds monétaire européen ?

L’aide du Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce est pour le moment écartée par les autorités européennes qui estiment que les problèmes de financement au niveau européen devraient être réglés par l’Europe. De plus une intervention du FMI aurait été vécue comme un échec pour les instances européennes. L’idée de création d’un Fonds monétaire européen (FME) formulée par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a suscité la polémique. « Ce fonds ne doit pas apparaître comme une solution aux problèmes que connaît la Grèce… Cette proposition est une piste intéressante que nous devons explorer… Mais ça ne paraît pas une priorité absolue du moment », a estimé la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, selon AFP.

En effet, un soutien monétaire via ce FME pourrait être considéré comme un moyen de renflouement et impliquerait le changement du traité de l’Union européenne, car ce dernier interdit à ses membres tout soutien financier pour combler le déficit budgétaire de l’un d’entre eux.

Plusieurs options pour secourir la Grèce

La première option à l’étude, selon Bloomberg, consisterait à procéder à une émission d’emprunt réalisée par la Commission européenne qui serait garantie par les seize pays de la zone euro. Cette option nécessiterait l’obtention de l’unanimité des vingt-sept membres de l’Union européenne pour autoriser la Commission à émettre des emprunts sur les marchés. Cela risque de compliquer le dispositif, car certains Etats peuvent être défavorables à cette solution. Une autre option envisagée pourrait être la mise en place d’un prêt financé par les seize Etats membres, une solution plus facile à implémenter que la première option.

L’annonce par le gouvernent grec de son plan d’austérité qui vise à ramener le déficit budgétaire à 2,8 % du PIB en 2012 (contre 12,7 % l’an dernier) et son approbation par la Commission européenne le mois dernier ont permis de calmer les marchés. Mais les craintes sont encore grandes et risquent de persister tant qu’aucun compromis n’est trouvé.  

Pression sur le Portugal

Après la Grèce, l’attention se porte sur le Portugal qui a dévoilé la semaine dernière les grandes lignes de son programme d’austérité avant validation par la Commission européenne à la fin du mois. Le plan prévoit une réduction du déficit budgétaire record de 9,3 % en 2009 à 6,6 % du PIB l’année prochaine, puis à 4,7 % en 2012 pour atteindre l’objectif de 2,8 % en 2013. Il prévoit une réduction des dépenses, grâce à une diminution des niches fiscales et à une maîtrise des rémunérations du secteur public, mais aussi une hausse de recettes grâce à une cession de participations de l’Etat dans des sociétés et à des privatisations.

Les modalités du gouvernement portugais sont bien loin de celles du gouvernement grec, ces derniers reposent principalement sur des hausses d’impôts, des réductions de salaires et un gel des retraites.

 

 

 

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