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Ukraine : « vandalisme » croissant sur les vestiges du communisme

Écrit par Andrey Volkov, La Grande Époque
19.03.2010
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  • La statue dynamitée de Lénine en cours de restauration à Saint-Pétersbourg. Elena Palm/AFP/Getty Images(攝影: ELENA PALM / 大紀元)

KIEV, Ukraine – Deux décennies sont passées depuis la chute du communisme en Russie, mais les statues de Lénine et autres icônes de l’ère soviétique sont toujours érigées à travers le pays, symbole omniprésent que la rupture avec le passé communiste n’est pas totalement acceptée.

Depuis peu, les actes de vandalisme contre ces monuments soviétiques sont en augmentation. Comme certains l’ont avancé, ce n’est pas tant une forme de délinquance en Russie et en Ukraine, mais plutôt une façon pour des groupes protestataires d’exprimer leur mécontentement au pouvoir actuel.

« Si dans le pays il y a des statues de personnes qui ont pris part au génocide ou à d’autres crimes, ce n’est pas normal », dit Igor Lisodid, chef de la direction de la Communication en Ukraine. Pour lui, les actions contre ces symboles sont un signe de bonne santé sociale car elles montrent que la société ukrainienne veut rompre avec son passé.

« Plus nous nous éloignerons du communisme, plus les gens comprendront que c’était horrible, et il y aura de plus en plus de gens qui voudront supprimer de tels monuments », affirme-t-il. Plusieurs incidents ont émaillé l’année dernière dans des régions de l’ancienne Union Soviétique où des personnes ont essayé de détruire les icônes communistes.

En avril 2009, une explosion a endommagé une statue de Lénine, située au terminal de la Gare de Finlande à Saint-Pétersbourg. L’explosion a provoqué un trou d’environ un mètre dans le socle de la statue en bronze haute de dix mètres.

Six mois plus tard, le 6 novembre 2009, une personne non identifiée a aspergé avec une peinture orange le monument de Lénine dans le parc de la ville de Kaliningrad. Le jour suivant, à Novogrudok, en Biélorussie, une statue de l’ancien dirigeant suprême a subi le même traitement – cette fois en vert.

Une quinzaine de jours après, dans la capitale ukrainienne de Kiev, la police a arrêté deux personnes déversant de la peinture rouge sur une statue de Lénine récemment restaurée. Des représentants de l’Union ukrainienne « Liberté » et la direction de la Communication ont déversé de la peinture sur le monument de Lénine en signe de protestation contre son inauguration.

Enfin les nationalistes ont jeté une bouteille avec de la peinture blanche sur le monument mais ont raté leur cible. La démonstration a fini au poste de police de Kiev avec l’arrestation de deux manifestants.

Pour les sympathisants de ceux qui commettent ces actes, la présence de ces « icônes communistes » est une honte pour le pays. Une certaine inquiétude est par ailleurs palpable face à la glorification renaissante de l’ère communiste : Serguei Mitrokhin, leader du parti d’opposition russe Yabloko, cité par Time, s’inquiétait récemment du fait que « l’Allemagne est encore dans son processus de dé-nazification, alors que nous n’avons seulement jamais commencé le processus ».

A Moscou au mois d’août 2009, une inscription dédiée à Staline a été dévoilée à l’entrée de la station de métro Kourskaya : « Staline nous a appris à être loyaux à notre terre, nous a inspirés le sens du travail et de grands accomplissements ». Malgré la colère des groupes de défense des droits de l’homme, la mairie de Moscou avait maintenu la plaque. En février cette année, elle a de plus enfoncé le clou en annonçant une campagne d’affichage glorifiant le dictateur à l’occasion du 65e anniversaire de la victoire sur les nazis.

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