Le prince, la gifle et le procès

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
21.03.2010

  • Le prince Ernst Auguste de Hanovre. (Krafft Angerer/Getty Images)(Stringer: Krafft Angerer / 2009 Getty Images)

Le prince Ernst Auguste de Hanovre, époux de la princesse Caroline de Monaco, a été condamné par la justice allemande à verser 200.000 euros de dommages et intérêts à un hôtelier kenyan. Cette peine, prononcée en appel, diminue de moitié la première condamnation, à 445.000 euros, signifiée en 2004 pour des faits commis en 2000 sur l’île de Lamu.

La justice allemande, qui s’est substituée à la justice kenyane–laquelle n’avait pas souhaité traiter l’embarrassant dossier–a calculé les dommages sur la base de l’équivalent de 40 jours de «salaire» journalier du prince, estimé à 5.000 euros.

Le prince était accusé d’avoir frappé à plusieurs reprises avec un objet métallique Josef Brunlehner, propriétaire d’hôtel d’origine allemande, par énervement, suite aux bruits et lumières de la discothèque de l’hôtel dans lequel il résidait avec Caroline de Monaco.

Le prince avait cependant affirmé n’avoir donné que deux «soufflets symboliques: un pour la musique et un pour les lumières».

Pour le juge Andreas Schlueter, que cite la BBC, «la Cour n’a pu établir laquelle des deux versions est vraie. Il a donné à Brunlehner deux coups puissants à l’oreille. Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas non plus une violence incontrôlée».

Le prince, arrière-petit fils du dernier empereur allemand Wilhelm II, est un parent éloigné de la Reine d’Angleterre, Elizabeth II. Il a déjà été condamné en 1998 pour avoir cassé le nez d’un caméraman et a été, affirme le Times, photographié en 2000 dans une démonstration d’élégance peu aristocratique - il urinait sur le pavillon turc lors de l’exposition universelle de Hanovre.