Obama et Sarkozy: convergence de points de vue à Washington

Écrit par Laurent Gey, La Grande Époque
30.03.2010
  • Le président américain, Barack Obama, et son homologue français, Nicolas Sarkozy, s'esclaffent lors d'une conférence de presse(Staff: SAUL LOEB / 2010 AFP)

PARIS – Après un voyage de deux jours aux États-Unis, le couple présidentiel Nicolas Sarkozy-Carla Bruni était invité le 30 mars 2010 par le président américain Obama pour un diner privé à Washington. C’était la première fois que le couple présidentiel Obama accueillait un invité dans les appartements privés de la Maison-Blanche.

Marque d’amitié et de confiance entre les deux hommes, ils s’étaient auparavant rencontrés pour discuter des points d’accord sur les dossiers internationaux du moment : nucléaire iranien, régulation financière, Afghanistan, colonisation israélienne, etc. Lors de la conférence de presse qui a suivi, les deux hommes ont affiché une entente cordiale et une convergence de points de vue très claire sur ces dossiers.

Cette visite était destinée aussi à dissiper les malentendus et les rumeurs de brouille entre les deux hommes. Ils accusaient en effet un différend au sujet de la régulation financière, un sujet traditionnel de friction entre Européens et Américains. Également, lors de leur dernière rencontre officielle en juin 2009, le président américain semblait avoir peu apprécié la familiarité de Nicolas Sarkozy.

Cette rencontre diplomatique devait donc permettre aux deux présidents de discuter ouvertement des dossiers pour lesquels une réponse adaptée est demandée. Ils ont ainsi tenus des propos fermes vis-à-vis du nucléaire iranien, demandant que la question soit réglée dans les semaines qui suivent.

Pendant la conférence de presse, le président français a estimé que «rarement dans l'histoire, la communauté de vues a été aussi identique entre les États-Unis et la France».

Il a ajouté : «Il y a beaucoup de confiance entre nous deux et c’est une confiance identique à celle que nous avons, nous, entre les présidents européens.»

Pour conclure son intervention, Barack Obama a rappelé les mots adressés par George Washington au comte de Rochambeau, chef du corps expéditionnaire français lors de la guerre d’indépendance des États-Unis : «Nous sommes des compagnons de travail pour la cause de la liberté et nous vivons ensemble comme des frères doivent le faire, dans une amitié harmonieuse.»