Le thé Oolong

Écrit par Walter Kirck, Secret China
06.03.2010
  • ceremonie du the(攝影: / 大紀元)

Les diverses légendes chinoises décrivent l’origine du nom Oolong. Il signifie « le dragon noir» ou le « serpent noir. » Une de ces légendes raconte qu’un propriétaire d’une plantation de thé a eu un tel effroi, après avoir vu un serpent noir, qu'il n'a pas récolté les feuilles de thé qu’il avait déjà sélectionnées, pendant plusieurs jours. Quand il a finalement osé récolter minutieusement les feuilles, l'humidité et le soleil avaient fait leur travail d’oxydation. Tout économe qu'il était, il n'a pas voulu gaspiller les feuilles fermentées, ainsi il les a prises pour sa propre consommation. À son étonnement, il fut récompensé par une boisson merveilleusement parfumée.
 

L'origine biologique du thé d'Oolong

Les thés sinensis et assamica sont les deux types de plantes d’où provient ce thé. Le deuxième, généralement connu sous le nom de «thé d'Assam» est la plupart du temps cultivé en Inde, c’est une boisson aux saveurs complètement différentes de ceux du thé chinois.

Pour produire le très convoité thé Oolong, il faut attendre que les feuilles se fanent au soleil après avoir été sélectionnées. Ensuite, elles sont stockées dans une chambre, remuées régulièrement et entreposées sur des passoirs en bambou. Ce processus décompose la structure cellulaire des bords des feuilles et l'oxygène naissant réagit à l'air. Les feuilles prennent une couleur cuivrée, résultat de la fermentation qui est maintenant évidente. Une fois que les feuilles de thé ont atteint le degré de fermentation désiré, elles sont chauffées dans des casseroles en fer. Cela arrête le procédé de fermentation.

La gamme des saveurs du thé, lesquelles dépendent de la qualité, va du fruité-fleuri à une saveur maltée. Puisque le thé Oolong est à demi fermenté, le palais l'identifie comme une boisson se situant entre un thé vert et un thé noir. Les mêmes feuilles peuvent être utilisées plusieurs fois, mais chaque infusion lui fait perdre du goût.

Actuellement, le meilleur thé Oolong est cultivé et transformé à Taiwan. Le plus onéreux est le Dong Ding, appelé ainsi parce qu’il provient de la montagne Dong Ding dans la province de Nantou. Une autre variété bien connue, Te Kwan Yin, vient de la province de Fujian en Chine continentale. Il y a quelques années, l'Inde et la Malaisie ont également commencé à produire des thés Oolong.

Ces dernières années, les experts médicaux en diététique ont largement souligné les effets bénéfiques du thé vert sur la santé et en particulier le thé Oolong. Des études scientifiques ont confirmé les capacités du thé Oolong à réduire voire à empêcher certaines maladies. C’est le cas pour les maladies du système circulatoire et du système digestif. Le Lao Cha est particulièrement efficace pour soulager l’estomac.

Le thé Oolong de Taiwan, une spécialité

L'île de Taiwan, avec une superficie de 36.000 kilomètres carrés (13.795 milles carrés), est située approximativement à 200 kilomètres (125 milles) au sud du continent chinois. Taiwan exporte annuellement 20.000 tonnes de thé Oolong. On voit que cette production joue un rôle important dans l'économie. Taiwan produit ce thé dans la province de Fujian depuis le milieu du XVIIème siècle.

La région de Nantou a des conditions optimales pour des récoltes réussies, car le sol, le brouillard et le soleil se combinent pour créer un bon milieu. Ce sont les conditions climatiques idéales pour produire ces principaux thés. Dans ces hautes vallées, on cultive le thé jusqu'à une altitude de 2.400 mètres (7.874 pieds).

La ville de Loku, dans la province de Nantou possède le plus ancien musée du thé. On y découvre que le thé Oolong est classé en quatre catégories selon son degré de fermentation

-    Pouchong, est fermenté à douze pour cent

-    Zheng Cha, est fermenté à trente pour cent

-    Cha Oolong est fermenté à cinquante pour cent et étroitement roulé

-    Kao Shan Cha, également appelé Highland Tea, est développé à une altitude de 1.800 mètres (5.905 pieds)

-    Zhu-Gu, un Oolong de choix, est un pseudo Lao Cha.

Seulement les thés rares âgés d’au moins deux ans peuvent recevoir l’appellation Lao Cha. Traduit du vieux chinois, cela signifie le « thé mature ». Il est produit en petite quantité, à une altitude d'environ 1.000 mètres (3.281 pieds). Sa production est considérée comme un art, c’est un thé très rare et précieux qui n’est pas très connu. Juste comme un vin fin, ce type de thé s'améliore avec l'âge s’il est stocké correctement. Tous les deux ans ce thé doit subir un rôtissage. Puisque ce thé perd sa caféine par un entreposage prolongé et une torréfaction répétée, même les gens avec des problèmes d'estomac peuvent le boire. C'est la raison pour laquelle ce thé est utilisé dans la médecine chinoise traditionnelle.

Le thé Oolong Bai Shan Yuan, une autre rareté

Il est aussi appelé le « champagne des thés ». Il est cultivé à une altitude de 1.000 mètres (3.281 pieds) dans les montagnes les plus centrales de Taiwan. C’est une petite plantation qui bénéficie d’un biotope optimale. Cette parcelle de terre a profité de ce qu’on peut appeler un miracle car elle a été épargnée pendant tremblement de terre du 19 septembre 1999. Toutes les montagnes environnantes s’étaient effondrées dans les vallées. Comme le dit un dicton chinois, : « les cieux ne laisseront pas se produire ce qui n'est pas censé se produire. »

Selon le protocole consacré à la cérémonie traditionnelle du thé en Chine, les personnes qui boivent le thé sont censés se tenir droit, vider leurs esprits et se déplacer lentement en préparant et en servant le thé afin d’en retirer les pleins avantages. En outre, on considère comme salutaire de préparer et de consommer le thé dans un environnement plaisant. Souhaitons que cette coutume plaisante continue à bénéficier aux générations futures.

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