Le GIEC subit les foudres de la contestation

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Avec l'ONU
08.03.2010
  • La chaîne de l'Himalaya, à l’origine de la polémique sur le réchauffement de la planète. Jewel Samad/Getty Images(攝影: / 大紀元)

Le Giec, Groupe d’experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, est actuellement largement contesté. En effet, les sceptiques du réchauffement climatique utilisent les mouvements météorologiques actuels pour contredire les scientifiques. Ils narguent les climatologues, disant que les prévisions semblent plutôt tourner au refroidissement de la terre. Cependant, la plupart des scientifiques climatiques répondent que les tempêtes impitoyables sont pourtant conformes aux prévisions d'une planète qui se réchauffe .Et que le réchauffement de la terre produira des phénomènes météorologiques intenses et extrêmes, allant du très chaud au très froid. Etienne Klein, directeur de recherche au CEA, le Commissariat à l’Energie Atomique, proteste énergiquement au journaliste de l’Express : « Le GIEC effectue un travail exemplaire, qui vaut tout de même mieux que des intuitions. » Pour Wendel Trio, de Greenpeace International, la démission de M. de Boer démontre avant tout à quel point son poste est « extrêmement difficile ».

Il est juste de revérifier les sources pour des raisons de précisions

Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement, a pris la défense du GIEC. Il a déclaré : « Il est juste de pointer les erreurs, de faire les corrections nécessaires, de vérifier et de revérifier les sources pour des raisons de précision et de crédibilité » mais il faut également « laisser de côté le mythe selon lequel la science des changements climatiques coule rapidement dans une mer de mensonges ».

Lors du forum ministériel mondial à Bali, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, s’est énergiquement opposé aux positions extrêmes développées par ceux qui formulent leur scepticisme sur le réchauffement climatique et leurs tentatives pour faire échouer les négociations sur le climat. Le GIEC a été accusé d’alarmisme, d’extrémiste, de catastrophisme, ceci après avoir donné une surestimation de la vitesse de fonte des glaciers de l'Himalaya. Il a demandé aux experts de l’environnement de ne pas céder aux pressions : « Dites au monde que vous considérez unanimement que le changement climatique est un danger évident et actuel, et que vous travaillez pour mettre en œuvre les accords déjà fixés et que vous continuerez les négociations ».

Les problèmes liés à l'environnement sont bien réels

Il est en effet nécessaire de préserver la faune et la flore de notre planète. Elle diminue si rapidement, a regretté le Secrétaire général. Les problèmes liés à l'environnement ne pourront être réglés sans la mise en place d'un partenariat international, solide, a-t-il souligné. Il invite les participants « à être audacieux et créatifs pour amener de nouvelles idées ».Même si la science des changements climatiques a été sur la défensive ces dernières semaines, le rapport du GIEC publié en 2007 est selon l’ONU « la meilleure évaluation des risques disponibles. »

Il ne faut pas baisser la garde. De nouvelles négociations internationales sur le changement climatique vont se faire du 9 au 11 avril 2010 à Bonn, en Allemagne, puis d’autres sessions se dérouleront cette année : l'une du 31 mai au 11 juin et l'autre du 29 novembre au 10 décembre à Cancun, au Mexique.