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Menace de désastre humanitaire au Niger

Écrit par Peter Valk, La Grande Époque
18.04.2010
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  • Une femme broie du grain dans un village au Sud du Niger. MUSTAFA OZER/AFP/Getty Images(攝影: / 大紀元)

Une pénurie alimentaire grave est à prévoir qui pourrait affecter prochainement cinq millions de personnes, soit un tiers de la population du Niger, s’inquiètent les agences onusiennes.

Les récoltes ont été maigres du fait d’une sécheresse prolongée et des systèmes de distribution d’eau archaïques, auxquels s’ajoutent une augmentation du prix des denrées alimentaires et une baisse de celui des troupeaux. Ainsi, le niveau d’insécurité alimentaire – à savoir le nombre de personnes n’ayant pas accès à assez de nourriture pour satisfaire leurs intérêts vitaux – a plus que triplé par rapport à 2009, d’après le gouvernement nigérien.

Les faibles récoltes des pays subsahariens de l’Afrique de l’Ouest devraient se traduire par un manque de 450.000 tonnes en céréales et de 17,6 millions de tonnes en fourrage, soit 67 % des besoins nationaux, d’après le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

« La situation alimentaire au Niger a atteint un stade critique », dit Lauren Taylor, responsable pour le Niger de l’association Action Contre la Faim dans un communiqué de presse.

« Des familles sans autre solution passent des jours sans manger ou mendient et empruntent pour faire face aux insuffisances. »

Les agences onusiennes estiment qu’environ 132 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires pour lancer un programme humanitaire efficace. Ces programmes doivent se focaliser sur l’aide nutritionnelle, la santé, l’eau, l’hygiène et la logistique.

Le plan d’action estime les besoins financiers à 190,7 millions de dollars. Etant donné que 57,8 millions de dollars ont déjà été reçus, les bailleurs de fonds sont appelés à débourser 132,9 millions de dollars supplémentaires.

La Coordonnatrice résidente du système de l’ONU et de l’action humanitaire au Niger, Khardiata Lo N’diaye, avait insisté fin mars sur le caractère sans précédent de la crise alimentaire que connaît ce pays.

Sur 15 millions d’habitants, un peu plus de la moitié serait exposée, avait dit Mme Lo N’diaye lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies, à New York. Les récoltes de 2009 ont été anormalement mauvaises dans ce pays sahélien sans littoral, classé l’an passé comme le dernier au monde sur l’indice de développement humain (IDH). Le pays a déjà souffert de famine en 2005 après que des nuages de sauterelles ont dévasté les cultures. D’après des statistiques gouvernementales, 63 % de la population du Niger vit en dessous du seuil de pauvreté. La situation politique du pays est également instable après qu’un groupe appelé le Conseil Suprême pour le Retour de la Démocratie a violemment pris le pouvoir au mois de mars. Les Nations Unies ont condamné le coup d’État mais placent en priorité l’aide humanitaire.

« L’objectif principal est de sauver des vies au Niger… ce soutien ira directement à la population et lui permettra de participer pleinement au processus de démocratisation », explique Khardiata Lo N’diaye à Afrol News.

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