Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

La fatigue est-elle le prélude à une maladie sérieuse ?

Écrit par Docteur Gifford-Jones
18.04.2010
| A-/A+
  • femme dort(攝影: / 大紀元)

Qui n'est pas fatigué de nos jours? Demandez à n'importe quel médecin, il vous dira que jour après jour les patients se plaignent de ce problème commun. Mais combien de fois le sentiment de fatigue est-il, de bonne foi, lié à la maladie?

Un rapport paru dans le Canadian Medical Association Journal essaie de répondre à cette question : Que devriez-vous savoir du syndrome de TATTS (tired all the time syndrome – syndrome d’être fatigué tout le temps)?

Pendant deux ans, en Hollande, Dr Henk de Vries et ses collègues ont étudié 571 patients qui se plaignaient de fatigue, d'épuisement ou de malaises. Ils signalent que 10 % des patients les consultant se sont plaints de fatigue. Parmi eux, 46,9 % avaient d’autres symptômes qui pouvaient être associés à la fatigue.

Il y avait différentes catégories de maladies, mais principalement des problèmes musculosquelettiques (19,4 %), des infections (18,2 %) et des troubles psychologiques (16,5 %). Une série d'autres problèmes tels que le trouble du sommeil et des malaises reliés à la digestion complétaient le panel de bilans. Les chercheurs ont noté aussi que la fatigue était fréquemment associée aux problèmes sociaux.

Souvent, les médecins hollandais ont trouvé qu’une maladie était associée à la fatigue. Heureusement, ils ont découvert que seul un petit nombre de ces patients manifestaient des maladies graves telles que les maladies cardiovasculaires, endocriniennes et certains types de cancer.

Mais dans son rapport, Dr Henk de Vries admet que pour la moitié des patients il a été impossible de trouver un diagnostic médical qui expliquait leur fatigue.

L'étude hollandaise n'est pas la première qui rapporte l'ampleur de la fatigue. Par exemple, il y a plusieurs années, les chercheurs anglais ont constaté qu'une personne sur douze visitant son médecin de famille souffrait de fatigue. Aux États-Unis, on signale qu'un patient sur six se plaint de ce symptôme. Je n’ai pas connaissance d'étude canadienne traitant la fatigue, mais cette plainte est certainement universelle.

Aujourd'hui, je vois de plus en plus de patients qui se plaignent de ce qui s'appelle le «syndrome du TATTS». Une cause importante de cette fatigue semble être liée à l'état de l'économie, à l'incertitude de savoir si on garde son travail et au stress que cela engendre dans la famille. Mais les soucis constants demandent considérablement d'énergie quelle que soit la cause, ce qui en laisse peu pour les activités journalières.

Le grand problème auquel les médecins sont confrontés c’est de savoir à quel moment la fatigue requiert plus qu’une oreille attentive. Parfois, le diagnostic est évident quand une analyse sanguine montre que le patient est diabétique ou souffre d'anémie chronique. Cela peut être aussi un problème lié à la perte d’un être cher.

Mais on devrait être en alerte lorsqu’une personne a toujours été pleine de vie et d'énergie et que soudainement elle se plaint de fatigue. C'est dans ces cas que les médecins font des recherches pour déterminer si une maladie fondamentale est présente.

C'est toujours un dilemme pour un médecin de dire : «Je ne connais pas le diagnostic.» Ce n'est pas bon pour son égo, car aucun médecin ne veut être mis en échec de diagnostic. Le manque d'un diagnostic spécifique est également inacceptable pour les patients. Le non-diagnostic laisse une incertitude, sans maladie ou trouble pouvant être identifié, ce qui perturbe le patient.

C'est pourquoi j’ai récemment dit à un patient : «Votre diagnostic est le TATTS. Vous êtes fatigué tout le temps en raison de vos problèmes matrimoniaux et sociaux, ce sont eux qui vous prennent votre énergie. Votre fatigue ne s'améliorera avec aucun médicament. Ainsi vous n'avez pas d’autres options que de vivre avec le TATTS jusqu'à ce que vos ennuis soient résolus. Heureusement, vous ne devez pas vous inquiéter, vous n’avez pas de maladie sérieuse.»

Mais je vois aussi occasionnellement des patients qui collent à la description de Frederick Lewis Allen, historien et écrivain remarquable, qui a écrit : «J'ai souvent été frappé par le fait que les symptômes de la paresse et de la fatigue sont pratiquement identiques.» Ceci peut être une remarque dure, mais aujourd'hui je vois un plus grand nombre de personnes qui, à choisir entre le lit ou le travail, préfèrent le lit.

Dr Gifford-Jones est chroniqueur spécialisé en médecine. Il dispose d’un cabinet médical privé à Toronto. 

Version anglaise

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.