JÉRUSALEM – Le Bureau de contre-terrorisme d’Israël a récemment émis un avis pressant tous les Israéliens de quitter immédiatement la péninsule du Sinaï, en Égypte.

Le Bureau a averti les Israéliens qui visitent le Sinaï qu'il pèse une menace de kidnapping, de meurtre et de blessure. Le Bureau a aussi signalé la présence d’activités du Hezbollah dans le territoire sous contrôle égyptien.

«Sous cette menace grave et immédiate, le Bureau de contre-terrorisme presse tous les Israéliens de quitter le Sinaï immédiatement et sans tarder», indique l’avis.

Le chef du Bureau de contre-terrorisme, le général de brigade Nitzan Nuriel, a déclaré que la décision était basée sur l’information selon laquelle une cellule terroriste dans le Sinaï avait l’intention de kidnapper des citoyens israéliens et de les transférer sur-le-champ dans la bande de Gaza, rapporte le site Internet des Forces de défense israéliennes.

Nuriel a aussi ajouté que les Égyptiens étaient au fait de la situation et qu’ils déployaient des efforts importants pour prévenir tout kidnapping. Cependant, il a de plus souligné que «le Sinaï est un vaste territoire et il n’est pas impossible de kidnapper des Israéliens sur l’une des plages».

La péninsule du Sinaï était auparavant la destination touristique la plus populaire pour les Israéliens. Au cours des dernières années, des organisations terroristes – y compris Al-Qaïda – ont intensifié leurs activités dans la péninsule. La dernière attaque majeure provenant de telles cellules a été l'attentat à Dahab en 2006. Il y a eu des attaques à Sharm el-Sheikh en 2005 et à Taba en 2004.

Depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza en 2007, la menace envers les Israéliens a augmenté dans le Sinaï. Les militants du mouvement islamiste se servent de la péninsule pour acheminer clandestinement des armes vers Gaza.

L’avis aux voyageurs du Bureau de contre-terrorisme donne ses recommandations en se basant sur des renseignements. Les Israéliens désireux d’aller à une certaine destination malgré cet avis sont libres de le faire.