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Une lectrice fait don de deux vaches à un village tanzanien

Écrit par Peter Valk, La Grande Époque
29.04.2010
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  • Le village de Mahango, en Tanzanie (攝影: / 大紀元)

La bonté existe encore, même entre de parfaits étrangers. Un aîné habitant la Tanzanie rurale l'a appris lorsque son souhait s'est réalisé : on lui a offert deux vaches en cadeau.

Chaque semaine, l'édition anglophone de La Grande Époque (LGÉ), The Epoch Times, www.theepochtimes.com effectue autour du monde un vox pop et publie les résultats dans une chronique. Au début de mars, la question posée aux habitants de différents pays était «Quelle amélioration aimeriez-vous apporter à votre domicile?»

Tandis que les participants en Asie, en Europe et en Amérique du Nord ont indiqué qu'ils aimeraient faire l'ajout d'une thermopompe ou d'une nouvelle chambre à coucher, un homme affable de Tanzanie – en Afrique – s'est démarqué avec une réponse... différente.

«Puisque je suis âgé et faible maintenant et que je ne peux plus travailler dans le champ, j'aimerais donc avoir une vache qui pourrait me donner du lait afin d'améliorer ma santé. Je pourrais aussi obtenir un petit revenu, car la demande pour le lait est très forte ici», a répondu Abel Thomas Simwaba, un travailleur de laboratoire retraité du village de Mahango.

Babu, comme on l'appelle – ce qui signifie grand-père en swahili – ne se doutait pas que cinq semaines plus tard son souhait se réaliserait. Après la publication de la chronique, une lectrice est entrée en contact avec l'édition de LGÉ à San Francisco, signalant qu'elle souhaitait faire don d'une vache à M. Simwaba si on pouvait le trouver.

Le journaliste en Tanzanie a été contacté et a affirmé qu'il pouvait retrouver M. Simwaba, mais a souligné qu'il était peut-être plus prudent de trouver le prix d'une vache et de s'assurer que la lectrice était sérieuse dans son offre avant d'annoncer la nouvelle à l’aîné. Il a rapporté que le prix d’une vache variait entre 200 000 et 300 000 shillings tanzanien (de 150 $ à 225 $) pour un veau et jusqu'à 600 000 shillings (445 $) pour une vache pouvant donner du lait. La lectrice a confirmé son intention, mais trouver Babu a été une tâche ardue – c'est un homme très occupé.

Babu a pris sa retraite il y a une trentaine d’années et a troqué le confort relatif de sa vie urbaine à Moshi, au pied du mont Kilimanjaro, pour une vie plus dure dans le village de Mahango, dans le sud-ouest du pays, où on cultive le riz. Il n'y a pas d'électricité, il y a seulement quelques robinets publics avec l'eau courante, et le village le plus près est à 9 km accessible par une route poussiéreuse. Dans cette région isolée de Tanzanie, être propriétaire d'une vache est chose rare, c'est comme être l'unique détenteur d'un emploi dans un village de chômeurs.

  • Abel Thomas Simwaba, un Tanzanien de 83 ans,(攝影: / 大紀元)

Babu ne s'est pas rendu à Mahango pour prendre du bon temps et profiter de sa pension. Il a plutôt occupé son temps à mettre sur pied une clinique, une garderie éducative, un centre d'apprentissage, un groupe d'entraide, une ferme communautaire et une mission pour nonnes catholiques, comprenant un petit orphelinat qui devrait prendre de l'expansion prochainement.

«Je reste à Mahango parce que je veux aider les gens», explique-t-il. «Les gens m'intéressent. Quand je travaillais dans la région du Kilimanjaro, j'aidais les gens là aussi. Depuis que j'ai pris ma retraite et que j'ai déménagé ici, j'aide les gens ici.»

On récolte ce que l'on sème. Cette fois, c'est Babu qui profite de la générosité d'autrui.

«Oh, je la remercie du fond du cœur, j'apprécie. C'est une très bonne nouvelle, je vais accepter le cadeau», a réagi Babu en apprenant la surprenante nouvelle.

Au début, Babu avait identifié une vache en gestation, dont il estimait le coût à 295 $, plus un 75 $ additionnel pour louer un camion afin de transporter la vache jusqu'au village.

Après la transmission de ces détails aux États-Unis, la donatrice a décidé de faire parvenir 460 $ à Babu par l'entremise du bureau de Western Union le plus près, à Mbeya, la capitale provinciale.

Après s'être rendu au bureau de Western Union avec sa carte d'identité, Babu est ensuite allé acheter la vache en gestation. Malheureusement, celle qu'il voulait venait tout juste d'être vendue. Il a donc acheté une vache robuste et paraissant bien en santé pour 330 $. Avec l'argent restant, il a pu se procurer un veau également. Deux jours plus tard, ses «améliorations domiciliaires» étaient livrées à sa porte, dans le village de Mahango.

Alors que la construction d'un petit orphelinat par une ONG tchèque a été complétée récemment, Babu mentionne qu'il planifie la construction de deux dortoirs plus grands pour les orphelins. Sa prochaine préoccupation, dit-il, sera ses pairs – les aînés du village qui n'ont pas de famille pour les soutenir. Lorsqu'il aura plus de lait à l'avenir, ils pourront également en profiter.

«Vous savez, pour moi, ça veut dire beaucoup... Ce sera super pour moi et les autres aînés ainsi que pour les orphelins. Donc, ça va aider d'autres gens, pas seulement moi. Je vous remercie et je remercie la donatrice de nous avoir donné cette opportunité.»

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