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Gao Zhisheng soi-disant libre, mais les doutes persistent

Écrit par Matthew Robertson, La Grande Époque
06.04.2010
  • L'entrée d'un temple sur le mont Wutai en Chine. Selon ce qu'a rapporté Reuters, l'avocat Gao Zhisheng serait en retraite sur le mont Wutai plutôt que dans une prison(Staff: FREDERIC J. BROWN / 2009 AFP)
  • L'entrée d'un temple sur le mont Wutai en Chine. Selon ce qu'a rapporté Reuters, l'avocat Gao Zhisheng serait en retraite sur le mont Wutai plutôt que dans une prison(Staff: FREDERIC J. BROWN / 2009 AFP)

Un avocat défenseur des droits de l’homme, réputé pour avoir tenu tête aux autorités communistes, serait en train de relaxer dans une retraite bouddhique en montagne plutôt que d'être en prison tel qu'on le croyait.

Gao Zhisheng a rapporté qu’il était libre et en santé et qu’il se trouvait dans une retraite sur le célèbre mont Wutai, un site qui abrite plusieurs temples et monastères bouddhiques. «Je veux seulement être en paix et tranquille pour un moment et être réuni avec ma famille», aurait indiqué Gao à Reuters le 28 mars dans un entretien téléphonique. Il a ajouté qu’il ne pouvait répondre à plus de questions.

Un avocat défenseur des droits de l’homme basé à Pékin et ami de Gao, Li Heping, a indiqué à l'Associated Press qu’il avait parlé brièvement avec Gao sur son cellulaire, mais qu’il était sceptique quant à sa prétendue liberté. «Premièrement, lorsque nous avons parlé, il semblait vouloir raccrocher. Il m’a dit qu’il avait des amis autour de lui.

Je suis certain que ceux qui se trouvaient autour de lui limitaient ce qu’il pouvait dire.»

«Deuxièmement, il ne m’a pas dit exactement où il était lorsque je lui ai suggéré d’aller lui rendre visite», a ajouté M. Li. «Nous sommes très inquiets pour lui.»

Gao Zhisheng a été enlevé en février 2009, un mois après que son épouse et ses enfants ont fui la Chine et quelque temps après avoir écrit une lettre documentant 50 jours de torture aux mains des autorités communistes en 2007. Le soutien apporté au Falun Gong avait mis en colère les «oncles» dans les forces de sécurité, et il avait reçu un «repas de 12 plats» en retour. La lettre décrivait les électrocutions et les cure-dents dans les parties génitales ainsi que les cigarettes tenues près des yeux.

L'allégation concernant sa situation actuelle est la cinquième dans une série de déclarations étranges et parfois contradictoires sur le sujet par les autorités chinoises.

Le 25 septembre 2009, le frère de Gao Zhisheng a rapporté que des responsables de la sécurité publique l’avaient informé qu’il était «disparu» pendant une promenade – une remarque considérée comme risible par plusieurs étant donné les conditions extrêmes de détention de Gao.

Le 21 janvier dernier, alors qu’il était questionné en conférence de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Zhaoxu, a déclaré que Gao avait été «traité selon la loi» et qu’il était «là où il devrait être».Cette déclaration a suscité l'intérêt, alors les observateurs ont cherché à connaître les détails concrets.

En février, la fondation Dui Hua, une organisation de défense des droits de l’homme, basée à San Francisco, a rapporté que l’ambassade chinoise à Washington les avait informés que Gao travaillait dans une région éloignée de l’ouest dans la province du Xinjiang et qu’il avait été en contact avec sa famille. Son épouse a décrié la rumeur, insistant qu’elle n’avait jamais reçu de nouvelles de Gao.

Le 16 mars, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire britannique des Affaires étrangères, David Miliband, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a déclaré que Gao avait été condamné à la prison pour subversion et soutenait qu’il n’avait pas été torturé.

Dans le dernier dénouement, Gao a indiqué qu’il avait été condamné mais libéré; il n’a pas fourni de raison à savoir pourquoi il a reçu un tel traitement. Et tandis que Reuters rapportait qu’il était supposé être dans la région montagneuse depuis les six derniers mois, il n’y avait aucune explication pourquoi la nouvelle n’est pas sortie plus tôt.

C’est une expérience commune des prisonniers politiques, documentée dans les mémoires de prisonniers de l’ère maoïste à aujourd’hui, que d’être contraint de mentir sur sa condition en échange d’un traitement allégé ou d’une libération anticipée.