Avec le réalisateur Ridley Scott à la barre et une distribution d’acteurs de talent comme Russell Crowe et Cate Blanchett, Robin des bois est une adaptation méticuleusement travaillée nous plongeant dans une aventure historique qui ultimement souffre des détours que prennent le scénario rendant le rythme trop lent.

À l’époque des croisades de Richard Cœur de Lion, au 12e siècle, Robin Longstride (Crowe) est un archer de l’armée de Richard. Il entreprend un retour à la maison après avoir appris que le roi Richard a été assassiné sur le champ de bataille.  

Après avoir été victime d’une embuscade en route, Robin fait la promesse de retourner l’épée de Robert de Loxley à son père. Assumant sa promesse, il se rend à Nottingham et retourne donc l’épée au père de Loxley qui lui demande de prendre la place de son fils et d’empêcher Lady Marianne (incarnée par la très talentueuse Cate Blanchett), la veuve de Loxley, de prendre ses terres.

Pendant ce temps, on complote avec les Français pour que ceux-ci prennent le contrôle de l’Angleterre. Les villages sont pillés et surtaxés afin de causer l’instabilité sociale. S’ensuivent de longues scènes de combat, détaillées et fascinantes, rappelant Braveheart.

À la manière de Batman Begins, cette version du récit classique est plus comme une explication des causes de ce qui entraîna les aventures du Robin des bois que nous connaissons.

Les scènes et les effets utilisés par Ridley Scott paraissent extrêmement réalistes et précis. À certains moments, on a vraiment l’impression d’être les témoins d’une bataille du 12e siècle. Malheureusement, les scènes de combats ainsi que le jeu des comédiens constituent les points marquants d’un film dont les parties sont supérieures au tout.

Le charisme de Crowe et la virtuosité de Blanchett ne peuvent sauver le rythme de paraître douloureusement lent, comme tout droit sorti d’un trop long roman.

Revenons au côté positif, l’expérience cinématographique est rehaussée par des perspectives aériennes, donnant presque l’impression d’un film IMAX à la Disney Nature.

Cette interprétation du récit légendaire ne répond pas aux attentes en comparaison aux collaborations antérieures de Crowe et Scott (Gladiateur, American Gangster). Le développement des personnages est solide et les plans sont magnifiques, mais d’une certaine manière, quelque chose manque. Le film ne réussit pas à captiver totalement le public étant donné l’impression de lenteur qu’il laisse. Les aficionados d’histoire vont probablement apprécier certains éléments de cette version, mais elle n’est tout simplement pas assez captivante.