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Sri Lanka: le gouvernement et les Tigres tamouls accusés de crimes de guerre

Écrit par Kremena Krumova, La Grande Époque
25.05.2010
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  • Un homme passe devant une muraille à Colombo représentant le conflit entre l'armée et les Tigres tamouls au Sri Lanka.(攝影: / 大紀元)

L'International Crisis Group (ICG) a publié un rapport concernant les crimes de guerre au Sri Lanka et demande que les Nations Unies et les États-Unis prennent l'initiative de se prononcer sur le cas des civils tués dans la région de Vanni entre janvier et mai 2009.

Selon l'organisation, dont les efforts visent à prévenir les conflits meurtriers dans le monde, il y a des motifs raisonnables de croire qu'autant les forces de sécurité sri lankaises que les Tigres de libération de l'Élam tamoul (LTTE) ont commis des crimes de guerre dans les dernières phases du conflit. L'ICG estime même que les violations durant cette période ont été pires qu'au cours des trois décennies de guerre civile. L'ICG soutient que ceci nécessite une réponse forte de la communauté internationale.

Des preuves recueillies démontreraient que durant cette période des dizaines de milliers de civils tamouls – y compris hommes, femmes, enfants et personnes âgées – ont été tués et d'innombrables autres ont été blessés ou privés de vivres adéquats et de soins médicaux, provoquant d'autres décès.

Selon l'ICG, les allégations contre le gouvernement sri lankais sont suffisantes pour déclencher une enquête internationale indépendante. Parmi les allégations, on retrouve les tirs d'artillerie intentionnels contre des civils, des hôpitaux et des efforts humanitaires. Colombo a refusé de commenter ces allégations de l’ICG.

De leur côté, les Tigres tamouls sont accusés d'avoir tué ou blessé par balles des civils qui tentaient de fuir la zone de conflit. Ils les auraient aussi privés de ravitaillement humanitaire alors que certains étaient blessés ou mourants.

Une analyse de la situation révèle que de nombreux pays considèrent les LTTE comme une entité terroriste, mais n'ont pas fait pression sur le gouvernement pour qu'il adopte des réformes politiques, et ils approuvent même ses méthodes sévères ayant causé de nombreux morts.

Selon l'ICG, les crimes de guerre au Sri Lanka ont également sapé l'autorité des Nations Unies, qui n'ont pas exercé assez de pression pour assurer une forme de justice. L'organisation affirme que l'ONU a fait trop peu pour protéger son personnel au Sri Lanka et a permis au gouvernement d'intimider et d'expulser les travailleurs internationaux. Aussi, en se pliant à la demande du gouvernement qu'elle se retire de la région de Vanni, l'ONU a affaibli son mandat humanitaire.

L'ICG estime qu'il y a encore un manque de volonté politique pour gérer la crise au Sri Lanka et pour traduire en justice les criminels de guerre. La situation est aggravée par le fait que le Sri Lanka n'est pas membre de la Cour pénale internationale (CPI), il y a donc une maigre chance que le Conseil de sécurité de l'ONU réfère ces crimes à la CPI dans un avenir rapproché. Des poursuites domestiques sont pratiquement impensables en raison de la culture d'impunité qui règne dans le pays.

Face à cette situation, l'ICG recommande la tenue d'une enquête mandatée par l'ONU, combinée à des poursuites dans des pays où les victimes de violations des droits de la personne commises à l'étranger peuvent traîner en justice les protagonistes. Les auteurs soulignent que les États-Unis pourraient utiliser un tel mécanisme, mais ils craignent que le gouvernement américain soit réticent à s'impliquer dans de telles procédures en raison de l'ampleur des abus rapportés au Sri Lanka.

L'International Crisis Group recommande également que les pays n'interfèrent pas dans les procès visant des criminels de guerre du Sri Lanka et qu'ils n'extradent pas des membres des Tigres tamouls au Sri Lanka, où ils ont peu de chance de subir un procès équitable. L'organisation recommande également d'accorder l'asile ou d'émettre des visas d'urgence aux témoins de crimes de guerre afin que les éléments de preuve soient préservés.

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