La vitamine D diminue le risque de cancer

Écrit par Docteur John Briffa
29.05.2010
  • couple au soleil(攝影: / 大紀元)

Un vieil adage en médecine affirme qu’«une once de prévention vaut une livre de traitement». Je ne pourrais pas dire mieux. Cependant, la plupart des médecines vraiment préventives ne permettent pas de gagner beaucoup d'argent.

Les gros revenus (pour les compagnies pharmaceutiques) proviennent des traitements. Jusqu'à un certain point, il y a également de l’argent à faire avec le diagnostic, par exemple, la mammographie ou les analyses de sang pour le cancer de la prostate.

Il est bien triste de constater que les approches médicales qui attirent le plus l’attention tendent à être celles qui sont les plus lucratives. Quand les choses sont bon marché, on n’en fait pas une grande publicité, ainsi peu d’efforts sont faits pour leur vulgarisation.

L’optimisation du taux de vitamine D semble se révéler être une prévention très efficace contre une gamme de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète et plusieurs formes de cancer. Un taux plus élevé de vitamine D est associé à la réduction des risques.

Récemment, la publication d'une étude dans l’American Journal of Clinical Nutrition a établi un rapport entre la supplémentation en vitamine D (à une dose de 400 unités internationales ou plus par jour) à une diminution du risque du cancer du sein de 26 %.

Cette étude est de nature épidémiologique et ne peut donc permettre de conclure que la supplémentation en vitamine D réduise le cancer du sein. Tout ce que nous savons de cette étude, c’est que la supplémentation en vitamine D est associée à un risque moindre du cancer du sein.

Cependant, ce n'est pas la seule recherche qui associe la vitamine D à un risque réduit de cancer du sein. En 2005, une méta-analyse (regroupant des études pertinentes) publiée dans l’American Journal of Public Health, annonçait que 9 des 13 études établissaient une relation entre un taux plus élevé de vitamine D et un risque réduit du cancer du sein ou de décès attribuable à ce cancer.

Cette méta-analyse a également mis en évidence qu’un taux plus élevé de vitamine D réduit le risque de cancer de la prostate et du colon. Cette revue décrit également les divers mécanismes par lesquels la vitamine D pourrait réduire le risque de cancer.

Il semble qu’il y ait une quantité importante de recherches qui fait un lien entre la vitamine D, la réduction du risque de cancer et un certain nombre de mécanismes plausibles qui expliqueraient cette association.

Cependant, il faut que la notion que la vitamine D protège du cancer soit confirmée par des tests cliniques. Une étude pertinente a été publiée en 2007 dans le journal American Journal of Clinical Nutrition. Lors de cette étude, des femmes ménopausées ont été traitées soit avec de la vitamine D (1100 unités internationales par jour) et du calcium (1400-1500 milligrammes par jour) ou du calcium et un placebo.

L'étude a duré quatre ans. On ne s'attendait pas à ce que la supplémentation réduise l'incidence de cancer très rapidement, ainsi les auteurs de cette étude ont analysé après une année et plus.

Cette analyse a indiqué que, par rapport au placebo, la supplémentation en calcium seulement n'a pas réduit le risque de cancer. Alors que le résultat a été positif pour l’association calcium et vitamine D, car le risque de cancer a été réduit de 77 %.

Dans le meilleur des cas, il serait intéressant d'avoir les résultats d'études aléatoires qui emploieraient uniquement la vitamine D (comparée au placebo). Toutefois, même en absence de telles études, il semble clair que nous avons un ensemble de preuves considérables qui suggèrent que la vitamine D a un potentiel anticancer étonnant. J'ai aussi le plaisir de voir que ces études reconnaissent les vertus de la vitamine D malgré un potentiel relativement limité d’un point de vue commercial.

Dr John Briffa est médecin et auteur basé à Londres. Il a un intérêt pour la nutrition et la médecine naturelle. Son site web est Drbriffa.com

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