Écrit par Maggy Sanner, La Grande Époque

Un serpent appelé Pelamis platurus, qui marqua la mythologie grecque, inspira aussi Richard Yemm qui créa le Pelamis mécanique. Cet énorme corps mécanique ayant la forme d’un  serpent a été créé par la compagnie Océan Power Delivery dans le but de satisfaire son client, le producteur portugais d’énergie renouvelable : Enersis.

Après huit ans d’étude et de recherche, le Pelamis a su faire ses preuves en mer du nord à  Oukney dans le Nord de l’Ecosse. Cette innovation, apparue récemment, a pour utilité de transformer le déplacement des vagues en électricité. Pour se faire, son inventeur l’a conçut de telle manière que son corps puisse s’adapter aux mouvements des vagues.  

Le Pelamis est constitué de quatre caissons mesurant chacun 24 m de long et 3,50 m de large, reliés entre eux par des articulations destinées à l’adapter aux mouvements des vagues grâce à quatre rames accrochées entre les caissons. ^

Ce système permet au Pelamis d’obtenir une ondulation aussi bien verticale qu’horizontale. Ces rames ou articulations contiennent des vérins hydrauliques qui sont comprimés à chaque mouvement de vague. Les vérins comprimés envoient de l’huile sous pression dans  un moteur hydraulique qui  actionne un générateur et produit de l’électricité. Cette électricité est acheminée par un câble vers une station de contrôle. Celle-ci est généralement installée sur la plage  proche du Pelamis à environ 5 km des côtes.  L’électricité est ensuite distribuée de manière continue. 

 Le Pelamis possède de nombreux avantages ce qui fait de lui une invention caractéristique du XXIè siècle. Sur le plan social, il ne dérange pas l’activité humaine de par son installation, la population ne se voit pas obligée de se déplacer. Il n’y a également aucune incidence sur L’activité des pêcheurs. Sur le plan économique, un Pelamis produit plus de 750 KWh, soit une consommation équivalent à plus de 500 foyers. Un parc machine de 1 km 2 devrait délivrer suffisamment d’électricité pour  alimenter près de 2000 foyers.

Si on voulait produire autant d’électricité que le Pelamis avec les  méthodes conventionnelles, on aurait une émission de 2000 tonnes de Co2. Un autre aspect non négligeable est que le Pelamis respecte également la faune aquatique.

Malheureusement le Pelamis a besoin de bonnes conditions pour être productif. Une houle trop forte ou trop faible nuit à son efficacité. Alors qu’une trop forte houle risquerait d’endommager le système, une trop faible ne suffirait pas mettre en mouvement le Pelamis qui ne produirait alors pas d’électricité.

 Son installation en pleine mer est compliquée et coûteuse à cause de son poids (750 tonnes) et de sa taille (120m de long) et L’entretien est difficile et coûteux vu son emplacement.