Le bonheur est dans vos mains

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
07.05.2010
  • Thomas d’Ansembourg en atelier(攝影: / 大紀元)

« Quand on se sent mal dans  son cœur, dans son âme ou  dans sa tête, bien souvent, on  agresse son entourage. On peut aussi s’auto-agresser après avoir refoulé ses émotions de peur de ne pas être accepté tel que l on est. Le piège de ces modes de fonctionnement est de ne pas être heureux. Pour pouvoir s’en libérer, apprenons à nous remettre en question pour trouver un bonheur beaucoup plus profond qui se transmet naturellement. Être plus tolérant, bienveillant avec soi-même entraîne une meilleure compréhension des autres. Si nous reconnaissons et acceptons les parties de notre être qui nous déplaisent, nous pouvons mieux comprendre et accepter ce qui nous dérange chez les autres. Nous ressentons alors une sorte de libération stimulante qui nous permet de développer une créativité enrichissante et partagée

C’est ce qu’explique Thomas d’Ansembourg dans ses ouvrages. Après des études d’avocat, il a exercé la profession de conseiller juridique. Il était également responsable-animateur dans une association qui s’occupe de jeunes en difficulté. En les écoutant, il s’est rendu compte que leur comportement agressif et destructeur était leur seule façon d’exprimer leurs besoins fondamentaux insatisfaits (identité, tendresse, reconnaissance, etc.). On peut penser  : « Ce n’est pas une raison pour le supporter   et vous avez raison, mais comment faire ? »

Thomas d’Ansembourg s’est tourné vers la psychologie, notamment la méthode du docteur Marshall Rosenberg qui propose une «  communication non-violente  ». Depuis il anime des formations et des conférences sur ce thème.

Petit exercice proposé par Thomas d’Ansembourg : « Comment ça va ? »

Faites l’exercice en groupe. Dans un premier temps, posez-vous la question «Comment ça va?», en recherchant d’une part des sentiments agréables issus de besoins assouvis et des sentiments désagréables causés par des besoins inassouvis ou contrariés. Les besoins dont on parle sont fondamentaux tels que le besoin de dormir, de manger mais aussi celui d’être respecté, aimé, de pouvoir partager, d’être écouté. Les sentiments dits « négatifs » comme la colère, la peur, etc. devraient être considérés comme des signaux d’alerte : « Attention, il y a un problème, une souffrance à laquelle il faut que je sois attentif pour que cela ne dégénère pas». Il faut les prendre au sérieux et les regarder en face pour en trouver les causes et les solutions.

Les bénéfces que l’on retire de cette

expérience peuvent être  de maximaliser la conscience de ce qui va bien. « Le verre à moitié vide ou à moitié plein  »

Comprendre son fonctionnement, en étant conscient de ce qui apporte de la satisfaction et de la contrariété

Pouvoir piloter sa vie pour aller là où on sera heureux.

Déceler régulièrement les sentiments désagréable.

Arriver à les gérer avant qu’ils ne deviennent non maîtrisables.

Reconnaître les besoins non satisfaits, et ainsi anticiper et faire en sorte de les combler.

Ne pas reprocher aux autres notre souffrance ou notre agacement.

Se prendre en main et trouver des solutions pour limiter, voire éliminer le problème.

L’autre n’est pas forcement la cause de notre malheur. Cela peut être notre propre façon d’appréhender la vie qui nous rend malheureux. C’est un moyen pour être acteur de notre vie. Au lieu d’attendre que des événements heureux aient lieu et espérer que les malheurs soient écartés, nous pouvons faire des choix qui nous apporteront des satisfactions et nous éviteront des souffrances.

Par exemple, la semaine a été difficile, vous avez peu dormi, beaucoup travaillé, vous êtes épuisé. Que vous faut-il ? Vous aviez prévu beaucoup d’activité ce weekend mais vous choisirez de rester tranquille, d’avoir des activités relaxantes, une grasse matinée, un bon massage ou encore une journée de thalassothérapie. Le lundi, vous irez travailler reposé, prêt à affronter une nouvelle semaine sereinement après un weekend relaxant au lieu du weekend tumultueux que vous aviez prévu et qui vous aurait stressé inutilement.

Parfois, il est impossible d’éviter des malheurs comme un décès, la perte d’un emploi. La reconnaissance des sentiments heureux, des besoins satisfaits donnent la force de surmonter les épreuves et de relativiser les problèmes. En connaissant les points enrichissants, pourquoi ne pas prendre le temps de les satisfaire consciemment en les savourant.

Dans la deuxième partie de l’exercice, partagez vos sentiments avec les autres. La personne qui reçoit cette confidence le fait en écoutant, sans couper la parole, sans donner de conseil, sans parler de soi-même. Écouter tout simplement, sans jugement, juste écouter. Trop souvent, les gens nous parlent mais nous n’écoutons pas, nous anticipons, nous nous mettons à la place de l’autre, cherchons à le conseiller, à le rassurer.

Les bénéfices d’une écoute attentive sont en parlant :

La personne peut trouver elle-même ses solutions.

Écouter vraiment un proche, en cherchant à comprendre ce qu’il exprime, on arrive à le comprendre, on devient son complice, son confident.

Créer la confiance, cela permet d’aller beaucoup plus loin dans la relation.

Ces différents éléments apportent  un bonheur et une sérénité partagés. Thomas d’Ansembourg conclut l’exercice en conseillant de se poser la question «  comment ça va  ?» trois fois par jour, comme une hygiène personnelle. Cela a révolutionné sa vie. 

Pour en savoir plus sur Thomas d'Ansembourg

Communication Non-Violente en Europe

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