Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque

L’ayurveda est une science de vie qui nous vient de l’Inde ancienne. Elle est aussi vieille que cette civilisation. Elle soigne le corps selon des principes holistiques. Elle utilise les massages, le hatha yoga, la respiration et la diététique. C’est une philosophie et un art de vivre. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu cette médecine pour son effcacité et la richesse de sa philosophie.

Bien avant notre science actuelle, cette médecine était répartie en huit branches  : la médecine générale, la pédiatrie, la gériatrie, la psychiatrie, la chirurgie, la science du rajeunissement, la sexologie et l’obstétrique. Au fl des années, elle s’est enrichie des connaissances et des expériences vécues. Son approche est toutefois différente de notre médecine occidentale car elle s’intéresse à la personne dans sa globalité. Elle considère qu’un être humain possède cinq corps. Le corps physique, le corps plus subtil où circulent les méridiens, le corps émotionnel, le corps intellectuel et le corps spirituel.

Un médecin ayurvédique cherchera à comprendre comment fonctionne le patient, quelle est sa structure physique, mentale et spirituelle. Pour cela il se base aussi sur la théorie des cinq éléments qui sont différents des cinq éléments chinois. Il s’agit de la terre, de l’eau, du feu, de l’air et de l’éther qui constituent tout ce qui existe dans notre univers. Chaque personne est composée de ces éléments répartis avec des proportions différentes, selon les individus. En fonction de la prédominance des éléments, la personne correspond à un ou plus souvent deux doshas (constitution, humeur).

Trois  doshas composent chaque être humain mais un prédomine sur les autres.  Vata est lié à l’air. Ses particularités sont le changement et le mouvement. Une personne vata a beaucoup d’imagination, elle bouge rapidement. Elle déborde d’idées mais n’arrive pas à se fxer. Elle aura toujours envie de faire autre chose que ce qu’elle est en train de faire.

Kapha est l’élément terre. Une personne kapha est solide mais il lui est difficile de se bouger, c’est le contraire de vata. Elle aime la stabilité voire l’immobilisme. Elle peut être paresseuse, elle aime généralement bien vivre, bien manger, tranquillement.

Pitta réunit les éléments feu et eau. C’est le feu liquide, la colère ou la susceptibilité. La personne pitta a une intelligence corrosive. Elle se souviendra toujours de vos petits défauts... même quinze ans plus tard. Cette intelligence utilisée dans la créativité, l’art, la musique transforme la personne qui devient gentille, brillante.

Pour équilibrer les doshas, l’ayurveda utilise des épices qu’elle incorpore à l’alimentation. Par exemple pour équilibrer vata, elle utilisera des graines de moutarde qui limitent l’élément air. Pour les personnes pitta, le cumin et la coriandre vont calmer le feu. Le fenugrec est utile à kapha. C’est un élément amer, équilibrant également le poids, il est bon pour le foie. La cuisine ayurvédique est végétarienne. Les épices et les couleurs sont choisies en fonction des cinq éléments, des six saveurs et de l’harmonie des couleurs. C’est une science complexe et efficace.

Le  hatha yoga est aussi utilisé pour équilibrer les doshas. Il est composé de postures, de respiration, de méditation et sa philosophie ancrée dans la culture indienne allège l’esprit et le corps. Il permet de trouver l’équilibre, la sérénité et le bien-être.

Il y a une grande variété de massages ayurvédiques. Les massages de la tête vont raffermir la peau, soulager les migraines et détendre. Les massages du corps à deux ou quatre mains, avec les pieds utilisent des huiles froides ou chaudes, des poudres et des pressions sur des points clés (marmas) qui soulagent la douleur ou sur des centres énergétiques (chakras). Le massage des pieds avec un bol appuie sur des points réfexes (réfexologie). En fonction de celui que l’on utilise, on va stimuler ou atténuer un dosha. Par exemple, le massage de la plante des pieds avec un bol va calmer le pitta. Le sommeil s’améliore de même que les problèmes d’yeux car les yeux sont reliés à pitta.

Les huiles ont une grande importance dans l’ayurveda. Elles sont utilisées par voie interne ou avec les massages. Elles luttent contre la douleur, c’est l’analgésique par excellence. Par exemple, quand un nourrisson a des coliques, une goutte d’huile de moutarde dans le nombril va le soulager.

Pour éviter les coliques du nourrisson, cette médecine propose à la maman d’être attentive à son enfant quand elle s’occupe de lui sinon il sera contrarié et sa digestion sera perturbée. Elle conseille aussi à la maman de prendre soin d’elle, d’être belle. Sans doute, une femme qui prend soin d’elle se sent mieux dans sa peau et cela a un effet sur le fœtus et le bébé.

À partir de cinquante ans, les douleurs apparaissent, on dit que c’est l’âge. L’ayurveda dit que  vata augmente avec l’âge. Pour le limiter, il faut faire des exercices et des massages régulièrement, prendre des huiles qui contiennent ce que l’on appelle maintenant des acides gras essentiels ou oméga 3, 6, 9 et rechercher la chaleur.

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