Pourquoi mes parents, si affectueux, m’ont-ils fait cela il y a de nombreuses années ? Je suis sûr que leur docteur leur a dit que c'était pour des raisons d’hygiène. Mais je suis également sûr d’avoir beaucoup crié pendant l’opération.

Aujourd'hui, des millions de circoncisions sont encore pratiquées. Mais il est temps d'arrêter cette brutalité choquante et les complications qui lui sont liées.

Le docteur Guy Madder, un chirurgien de l'hôpital Queen Elizabeth, à Adelaïde, en Australie, rapporte dans les annales de la médecine de famille qu'il n'y a aucune explication convaincante à l’idée que la circoncision diminue le risque de maladie sexuellement transmissible, les infections des voies urinaires ou le cancer pénien.

Certains rituels religieux exigent la circoncision. Indépendamment de ces circonstances, il est difficile de justifier ce procédé. En fait, à la lecture des journaux médicaux à travers le monde vos cheveux se dresseraient sur la tête en prenant connaissances des complications chirurgicales potentielles.

Combien sont-ils à avoir des complications ? Ceci dépend de la façon dont vous appréciez une complication. Par exemple, le prépuce pénal est anatomiquement la partie la plus sensible de l'organe. Il assure la satisfaction sexuelle. Il est donc raisonnable d'annoncer un taux de complication de 100% parce qu'elle diminue la satisfaction sexuelle.

Il y a un autre aspect à la circoncision qui n'est jamais mentionné dans le débat du pour ou contre cette chirurgie. Aujourd'hui, le dysfonctionnement érectile pousse un nombre croissant d’hommes, pas forcement vieux, à utiliser des médicaments.

J'admets que je n'ai aucune statistique sur ce point, mais je me demande combien d’hommes qui recourent à ces médicaments auraient pu éprouver une vie sexuelle plus longue et plus satisfaisante, si leur prépuce n'avait pas été enlevé. Je soupçonne qu’il y en a plus que nous ne le pensons. C'est un bon projet de recherche !

La circoncision est un procédé mineur et est normalement effectuée, sans complications. Mais aucune opération chirurgicale, si mineure soit-elle est sans risque possible.

Les journaux médicaux du monde sont remplis de rapports traitant des complications chirurgicales. Et la grande majorité de complications graves ne sont pas un cas de force majeure mais proviennent d’erreurs humaines durant l’opération.

Un problème de première importance est l'utilisation incorrecte du clamp de circoncision. Dans certains cas, le clamp tire trop de prépuce, avec pour résultat des dommages, non seulement sur l'axe du pénis, mais également sur l’urètre qui est raccourci. Il est arrivé que cela cause l'amputation d'une partie du pénis.

De tels dommages au pénis et à l'urètre ont souvent comme conséquence un rétrécissement urinaire et des difficultés pour le passage de l'urine. Les dommages peuvent également avoir comme conséquence une fistule urétrale, c'est-à-dire que l'urine sort par une ouverture anormale.

Il n'est pas facile réparer ces complications et ce qui commence comme un procédé mineur devient une opération majeure. D'ailleurs, beaucoup d’hôpitaux ne reconnaissent pas leur responsabilité dans ces erreurs. Par exemple une fistule prend souvent des semaines ou des mois pour apparaitre.

Il y a eu des problèmes bizarres auxquels on ne penserait jamais. Par exemple, un nouveau-né a crié avec une telle intensité pendant l’opération qu’il y a eu une rupture au niveau de son estomac, exigeant une intervention d’urgence.

Dans un autre cas. Il y a eu arrêt cardiaque et décès. D’autres encore sont morts à la suite d’hémorragie. Il est facile de comprendre pourquoi ceci peut se produire puisqu’il n’y a souvent pas d’analyse de faite avant la circoncision.

Pourquoi les bébés ne crieraient-ils pas beaucoup quand ils sont circoncis sans anesthésie ? Combien d’hommes qui l’ont fait plus tard dans leur vie seraient d'accord d’être circoncis sans anesthésie ?

Aujourd'hui nous critiquons ces cultures qui pratiquent cet acte barbare qu’est l’ablation du clitoris. Pourtant les médecins occidentaux continuent à suivre ce procédé sadique sur des garçons sans leur autorisation. C'est pourquoi certains arguent de fait, que la circoncision viole la déclaration des droits de l'homme. Amen à cela.

Dr. Gifford-Jones est un journaliste médical et qui a une activité de médecine libérale à Toronto.

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