Hong Kong expulse le sculpteur de la «déesse de la démocratie»

Écrit par Zhou Yu, La Grande Epoque
16.06.2010
  • La statue de la déesse de la démocratie le 29 mai à Hong Kong. La Grande Époque(攝影: / 大紀元)

Les autorités de Hong Kong ont refusé l’entrée au créateur d’une statue dédiée aux victimes du massacre de Tiananmen en 1989. Chen Weiming, le sculpteur qui a créé la statue de la « déesse de la démocratie », est arrivé à l’aéroport de Hong Kong le 1er juin à 11 heures. Après avoir été identifié par les autorités d’immigration, il a été empêché d’entrer et expulsé vers les États-Unis le 2 juin.

Avant son expulsion, Chen Weiming a fait une déclaration dans laquelle il a affirmé que l’arrangement de Hong Kong avec la Chine, le « un pays, deux systèmes » censé préserver la démocratie à Hong Kong, est une « tromperie ». L’artiste s’est également plaint de la confiscation par les autorités de Hong Kong de deux de ses statues, sous prétexte d’entrave à la circulation et de recherche de drogues.

Il a dit que la raison derrière les actions menées par les autorités est que l’œuvre a suscité des « tensions chez certains individus ».

Selon un rapport publié par Boxun, Hon James To et les membres du Parti démocratique de Hong Kong ont organisé une visite de deux heures au ministère de l’Immigration avec Chen Weiming et plusieurs fonctionnaires de l’immigration. M. Chen a été autorisé à faire appel au cas où il se verrait refuser l’entrée sur le territoire. M. To déclare que selon les lois de la région administrative spéciale de Hong Kong, au cours de la période d’appel, le gouvernement de Hong Kong n’avait pas le droit d’expulser M. Chen. Il a lu la déclaration de M. Chen au cours d’une motion du Conseil législatif « mettant en avant le 4 juin ».

Après que M. Chen a été expulsé, Hon To a accusé les autorités du territoire de  lui avoir délibérément mis des bâtons dans les roues pour empêcher son intervention, en ne lui communiquant pas à temps les informations qui lui auraient permis de faire appel pour le sculpteur. Il s’agit là de « moyens méprisables » pris par les autorités, s’indigne le démocrate.