La Maison du développement durable est un organisme à but non lucratif à part entière, avec des membres qui se donnent pour mission d'offrir un bâtiment écologique et de faire de l'éducation sur le développement durable.

«Il y a maintenant huit ans qu’Équiterre avait pris la décision de déménager. À ce moment-là, on s'est dit que l’on voulait faire un projet d’éducation. Après différentes réflexions, et très tôt dans le processus, on s’est rendu compte qu’il y avait d’autres associations qui avaient le même souhait. Finalement, en 2006, après avoir évalué plusieurs possibilités avec huit autres organisations, on s’est fait donner un terrain au coin des rues Clark et Sainte-Catherine. C'est donc suite à ce don-là que l'on a structuré le projet sur 65 000 pi² qui est en train de se réaliser aujourd'hui», déclare Sydney Ribaux, président de la Maison du développement durable et cofondateur d'Équiterre.

Robert Vézina, président de RJV Communications et idéateur de l’exposition Montréal du futur, déclarait lors d'une entrevue pour la troisième édition au mois d'avril 2010 : «Je dirais que Montréal est une force tranquille continue au lieu d'un “boom town”. Nous avons un intérêt marqué pour les projets mixtes, mais aussi le souci de l'intégration au milieu et du respect de l'environnement est également une préoccupation commune parmi les différents projets à Montréal.»

Toujours, et encore plus d'actualité, le grand défi des changements climatiques préoccupe de nombreuses associations. La Maison du développement durable, qui fait partie des grands projets présentés à Montréal du futur, sera sans aucun doute le pilier sur lequel reposeront de nouvelles constructions durables.

«Notre désir était d'offrir un bâtiment à la fine pointe en se donnant, comme mesure de notre succès, la certification de LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), c'est la certification en Amérique du Nord pour les bâtiments écologiques. Nous sommes en voie d'atteindre le plus haut niveau qui est LEED Platine. Les architectes sont Menkès Shooner Dagenais Letourneaux, c'est une des grandes firmes d'architecture qui a réalisé, entre autres, le Pavillon Lassonde de l'école Polytechnique dont la construction est LEED Or. Ils ont donc une certaine expérience dans les bâtiments écologiques. On a fait le choix très tôt dans le projet de recruter des firmes québécoises», explique Sydney Ribaux.

La Maison du développement durable aura le mandat d'éducation, il y aura à la fois un espace d'interprétation et, à partir de ce lieu, le public pourra découvrir différents thèmes sur le bâtiment écologique en général. Il y aura entre 15 et 30 stations et on y abordera des thèmes comme le rôle d'un toit vert ainsi que le rôle d'une construction avec la géothermie.

Le toit vert sera réalisé sur 800 m² et accompagné d'un mur végétal de 40 m². Les fenêtres possèderont un triple vitrage et une attention particulière sera portée sur une enveloppe thermique très performante par l'entrepreneur général Pomerleau.

«Des visites de chantiers seront proposées au public pour expliquer les particularités d'un bâtiment écologique comparé à un chantier normal. Notre bâtiment va être le plus efficace au point de vue énergétique dans le domaine des immeubles à bureaux à Montréal», conclut le président.

La construction a débuté au mois d'avril et devrait se terminer en septembre 2011. Elle comprendra cinq étages.

Lors du Salon national de l'environnement (SNE) qui se tiendra les 18, 19 et 20 juin prochains, à la place des Vestiges des Quais du Vieux-Port de Montréal, la Maison du développement durable sera présentée par Normand Roy, à 15 h le dimanche 20 juin.

Pour plus d’information : www.maisondeveloppementdurable.org