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Le maire d’un village contraint à la fuite pour avoir défendu le droit à la propriété

Écrit par Chen Yilian, La Grande Époque
02.06.2010
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  • L'armée s'apprête à encercler la maison du maire. (The Epoch Times)(攝影: / 大紀元)

M. Xu Kun, maire d’un village du littoral au sud de la Chine, est devenu une nouvelle victime de l’impitoyable vague chinoise d’acquisitions officielles de terrains.

Plus de deux cents agents de police – sous les ordres du secrétaire du Parti Communiste de la ville de Beihai – ont encerclé son domicile le 8 mai 2010.

Assisté des habitants du village, M. Xu a de justesse échappé à la capture. Il est le maire du village de Baihutou, de la banlieue de Yintan, district de Yinhai, sous la juridiction de la ville de Beihai dans la province de Guangxi.

Un villageois, M. Mai  Xian, qui a vu la scène se dérouler devant ses yeux, raconte: «C’était réellement effrayant. Il y avait environ deux cents policiers et personnes en tenue militaire armés de boucliers et de bâtons électriques. Ils ont encerclé la maison de Xu Kun. Le chef de la police a demandé que la porte soit ouverte.»

«La mère de Xu Kun était tellement émue qu’elle en a perdu connaissance. Comme la police ne lui a pas prêté secours, des villageois l’on amenée dans une salle de soins. Après que Xu Kun se soit échappé, il a posté un message sur le Net. C’est seulement après cela que la police a quitté les lieux.»

Le village littoral de Baihutou compte approximativement 2.650 habitants répartis en 200 foyers et s’étale sur 51 hectares. Ses activités économiques principales sont le tourisme et la pêche.

Les autorités de la ville de Beihai ont essayé de reloger de force l’ensemble des habitants en 2006 dans le but de confisquer leurs terres. L’ancien maire, Feng Kun, a provoqué un tollé parmi la population en signant un accord avec le Centre de Réserve Terrienne de la ville de Beihai sans le porter à leur connaissance et sans approbation. Lors des dernières élections de 2008, Feng n’a pas été réélu et Xu Kun est alors devenu maire.

Le maire militant est actuellement caché. Il a cependant accepté de parler à La Grande Époque: «Je suis en train d’utiliser la Loi pour protéger les droits des habitants d’ici. Si [la ville de Beihai] souhaite acquérir les terres, que veulent-ils en faire? Quel est leur but?»

«Ont-ils un projet d’utilisation des terrains et une autorisation officielle? Si c’est le cas, j’ai besoin de les voir, et j’ai besoin de les présenter aux habitants. A ce jour, je n’ai encore rien vu de cela. Nous n’avons même pas vu l’engagement officiel de relogement.»

La propriété des villageois

En dépit de la pression de ses supérieurs, M. Xu a constamment refusé des signer tout accord. Il a été renvoyé du Parti Communiste Chinois (PCC) en mars 2009 et démis de sa fonction en avril.

M. Xu déclare: «La propriété n’est pas mienne. Elle est aux villageois, et cela ne peut marcher que si tous les villageois sont d’accord.»

Le courageux maire  n’ose pas retourner à son domicile. Sa mère est toujours hospitalisée et la police a battu et blessé son frère et sa nièce.

«Plusieurs villageois me soutiennent en silence. Quelques uns se battent contre le gouvernement de Beihai et un groupe d’intérêt. Il est très difficile pour si peu de personnes de contraindre le gouvernement de Beihai à suivre la loi. Nous serions heureux de seulement recevoir la compensation que les villageois méritent», ajouta M. Xu.

Des vies menacées

La Grande Époque a appris que des 51 hectares de terre du village de Baihutou, le gouvernement de Beihai a l’autorisation d'en acquérir seulement 27. M. Xie, un villageois s'indigne: «Maintenant ils veulent l’ensemble des terrains. De quoi vivrons-nous à l’avenir?»

«Ils ne nous ont pas promis de nous donner de nouveaux terrains», renchérit M. Xu. «Nous ne pouvons plus pêcher. Qu’allons nous faire à l’avenir? Comment allons-nous faire pour vivre? Il n’y a aucun projet pour cela. Ils ne se sentent pas concernés par le devenir des habitants, mais moi je le dois», a renchéri M. Xu.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.