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Entrevue avec l’équipe du Baiser du barbu

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
21.06.2010
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  • Isabelle Blais et David Savard(攝影: / 大紀元)

Nous avons pu voir David Savard dans Les Aimants, premier film d'Yves P. Pelletier, mais aussi dans des rôles plus brutaux, comme dans l’excellente série télévisée François en série et également dans le film atypique, mais bien trouvé Saints-Martyrs des-Damnés. Mais c’est pour la sortie du Baiser du barbu, dans lequel il tient le rôle principal, que nous avons récemment rencontré David Savard ainsi que le capitaine du projet, le réalisateur/scénariste, Yves P. Pelletier. Ce dernier m'a d’ailleurs amené dans une dimension intime de son dernier film.

La Grande Époque (LGÉ) : Vous avez souvent joué des rôles plus durs que celui de Benoît dans Le baiser du barbu. Comment vous sentez-vous avec ces rôles diamétralement opposés?

David Savard (D.S.) : Pour moi, c'est ça le métier d'acteur. Je suis privilégié d'être demandé de faire plusieurs types de personnages. On ne se plaint pas lorsqu'on travaille. Il y a des gens qui sont souvent appelés pour le même type de personnage. J'ai la chance de me promener! Je n'ai pas de préférence quant au rôle que je peux jouer.

LGÉ : Est-ce que le plateau de tournage d'une comédie est très différent d'un autre?

D.S. : C'est beaucoup de travail dans tous les cas. C'est sûr que quand il y a une scène plus dramatique, l'équipe fait évidemment preuve de plus de retenue.

LGÉ : Quelle est l'histoire derrière l'obtention du premier rôle, votre premier rôle au grand écran dans Le baiser du barbu?

D.S. : Le réalisateur Yves P. Pelletier m'a téléphoné et m'a offert le rôle.

LGÉ : Ouah!

D.S. : Ouah certain! J'étais agréablement surpris. Après avoir travaillé sur Les Aimants, il trouvait que ce n'était pas assez, que je n'avais pas été assez présent dans le film. Pour reprendre ses mots, bien humblement, il trouvait que mon talent comique, mon talent en général n'avait pas été assez exploité dans Les Aimants. Il a écrit le rôle en pensant à moi. C'est un beau cadeau!

LGÉ : Qu'est-ce qui vous a amené, encore une fois, à créer une comédie romantique?

Yves P. Pelletier (YPP) : Ce n'est pas quelque chose de volontaire. Dans le cas du film Les Aimants, c'est né d'une série de paramètres que j'ai fixés au départ. J'avais envie de raconter une histoire qui se passait dans l'intimité des relations de couple, des échanges de messages sur le frigo et d'une réconciliation entre deux sœurs. J'aime le jeu qui n'est pas trop appuyé, ni des blagues trop acculées, donc ça a donné une comédie romantique. Je suis parti sur les mêmes bases pour Le baiser du Barbu. Je voulais encore une fois parler de la vie de couple.

Pour la prochaine fois... Je n'ai qu'un synopsis, une idée de départ, ça pourra être assez étonnant. Ça parlera encore d'amour, du comportement humain. C'est un terreau extrêmement fertile. Je ne me verrais pas faire un film à grand déploiement avec des explosions, peut-être plus tard...

LGÉ : Qu'est-ce qui vous nourrit sur un plateau de tournage, entre autres, dans le rôle de réalisateur?

Y.P.P. : J'ai passé ma vie à écrire des textes et à les interpréter avec les autres gars de RBO, où c'était de la «déconnade» totale. Nous avons un talent de comédien, mais limité dans le style. J'ai une admiration sans borne, par exemple, pour David Savard et Isabelle Blais. Ce qu’ils donnent à l'écran, ça donne le goût de retravailler avec eux. Ce qui a guidé mon choix pour refaire un projet avec ces deux acteurs, ce sont les personnages eux-mêmes. Qui pourraient mieux servir ces rôles? David, ça lui correspondait totalement, son énergie, c'est un grand enfant, il est charmant, c'est un bon gars. C'est exactement l'image que je me faisais de mon personnage de Benoît. Je me sens privilégié de m'exprimer sur plusieurs tribunes que ce soit avec RBO (les derniers Bye-Bye) ou comme auteur plus sérieux. Je trouve toujours l'occasion de laisser aller, de temps à autre, ma langue de vipère (éclat de rire). C'est névrotique, je touche à tout. Je serais quasiment partant de retourner à l'école! J'aime apprendre! Mais je ne me mettrai pas à faire de la planche à voile, ni le camp d'entraînement des Canadiens!

LGÉ : Quels sont les messages que vous voulez livrer à travers vos films?

Y.P.P. : Dans Les Aimants, c'était la réconciliation entre deux sœurs. Dans Le baiser du barbu, c'est un suspense, un thriller. Le couple a l'air heureux, tranquille. Soudain, le monstre surgit. Le conflit naît entre eux et les sépare. On voit régulièrement des conflits amoureux à l'écran mais, pour moi, c'était important qu'il y ait une résolution. Le film parle de l'amour dans la pérennité du couple. C'est du domaine fantasmatique dans mon cas (éclat de rire). Je n'ai jamais réussi à... le faire aussi longtemps. C'est un vœu pieux. Je trouve qu'on est dans une société où la parole donnée, l'engagement, ce n'est pas très fort. Je crée des situations fantaisistes que je fais jouer de façon réaliste.

LGÉ : Est-ce qu'il y a un besoin d'inspirer, de contribuer au monde à travers ça?

Y.P.P. : Dans RBO, j'ai assez fait dans l'ironie, le sarcasme, le doux cynisme, je trouve ça juste drôle d'arriver avec ça [le film]. Le côté fleur bleue, dans mon cas, c'est subversif. J'ai le goût que les gens soient heureux. J'aimerais qu'un couple, qui ne va pas nécessairement bien, sorte de la projection, et que cela provoque une discussion. C'est mon côté «Janette» [Bertrand]. Dans un autre sens, je veux que les gens aient du fun et le cœur léger.

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