Manger moins pour vivre plus longtemps et en meilleure santé

Écrit par Cordis Nouvelles
03.06.2010
  • repas(攝影: / 大紀元)

Une équipe de recherche du Royaume-Uni vient de découvrir que nous pouvons prolonger notre espérance de vie en ingérant moins de calories chaque jour. Les résultats de cette étude, publiée dans la revue Science, montrent qu'une restriction calorique se traduit non seulement par une prolongation de la durée de vie, mais également par une meilleure santé, car cela nous permet d'éviter un grand nombre de maladies associées à l'âge.

L'équipe de recherche a mené des tests de restriction calorique sur des rongeurs et a constaté que ces restrictions alimentaires avaient un impact important sur les voies moléculaires liées au processus de vieillissement.

Les résultats ont également montré que dans les organismes moins complexes, une limitation calorique pouvait doubler, voire tripler, la durée de vie. Mais l'auteur principal de l'étude, le professeur Luigi Fontana, de la faculté de médecine de l'Université de Washington, déclarait que l'objectif premier de la recherche était d'améliorer notre qualité de vie et de nous aider à éviter les maladies liées au vieillissement.

«L'objectif de mes recherches n'est pas vraiment de prolonger la durée de vie jusqu'à 120 ou 130 ans», expliquait-il. «À l'heure actuelle, l'espérance moyenne de vie dans les pays occidentaux est d'environ 80 ans, mais la plupart des gens ne sont en bonne santé que jusqu'à 50 ans. Nous souhaitons utiliser ces découvertes sur la restriction calorique et d'autres interventions génétiques ou pharmacologiques connexes pour combler ce fossé de 30 ans entre l'espérance de vie et "l'espérance de vie en bonne santé". Cependant, en prolongeant la durée de vie en bonne santé, l'espérance de vie moyenne pourrait également augmenter jusqu'à 100 ans.»

L'équipe de recherche a réduit l'apport calorique des rongeurs de 10 à 50 %, ce qui s'est traduit par une diminution de l'activité des voies impliquant un facteur de croissance analogue à l'insuline (IGF-1) et le glucose. Une telle réduction des calories a permis de considérablement augmenter la durée de vie des rongeurs et de réduire leur susceptibilité aux maladies liées au vieillissement telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et les problèmes cognitifs.

«Environ 30 % des animaux soumis à une restriction alimentaire décèdent à un âge avancé sans développer de maladies normalement liées à l'âge», déclarait le professeur Fontana. «En revanche, la grande majorité (94 %) des animaux suivant un régime alimentaire normal développent des maladies, telles que le cancer ou des maladies cardiaques, et en décèdent. Chez 30 % à 50 % des animaux soumis à une restriction alimentaire ou présentant des mutations génétiques dans ces voies liées à l'âge, "l'espérance de vie en bonne santé" est similaire à la durée de vie. Ils finiront par mourir, mais ils ne tombent pas malades

La recherche est particulièrement pertinente étant donné l'augmentation fulgurante de l'obésité dans le monde occidental. Le surpoids ou l'obésité peuvent mener à des maladies graves telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains types de cancer. L'obésité infantile est un problème particulièrement inquiétant à une époque où des milliers d'enfants se nourrissent principalement de «malbouffe» qui pourrait entraîner des problèmes de santé chroniques et de surpoids à l'âge adulte.

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