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Le premier ministre japonais quitte, la base américaine reste

Écrit par Kristina Skorbach, La Grande Époque
08.06.2010
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  • Le premier ministre japonais, Yukio Hatoyama, s'incline après avoir annoncé sa démission(Staff: YOSHIKAZU TSUNO / 2010 AFP)

Le premier ministre japonais, Yukio Hatoyama, a succombé à la pression provenant de son propre Parti démocratique du Japon (PDJ) et a remis sa démission le 2 juin, ayant été incapable de respecter sa promesse électorale de fermer une base américaine à Okinawa.

«Le public a peu à peu refusé de m'entendre. C'est une honte et j'en suis le seul responsable», a déclaré Hatoyama à une assemblée des députés du PDJ, selon Kyodo News.

Hatoyama a été remplacé par Naoto Kan, un politicien ayant joui d'une grande popularité il y a plus d'une décennie, alors qu'il était ministre de la Santé et avait tenu tête à la bureaucratie rigide en exposant un scandale de sang contaminé. Naoto Kan est le sixième premier ministre japonais en quatre ans.

Les députés du PDJ affirment que, depuis l'élection d'Hatoyama il y a huit mois, le parti a souffert d'une mauvaise direction et ils estiment ne pas être capables de se mesurer aux autres partis lors des élections de la Chambre haute, rapporte le Daily Yomiuri.

Durant sa campagne électorale il y a neuf mois, Hatoyama avait promis de retirer complètement de la préfecture d'Okinawa la base des Marines américains. Ceci aurait annulé une entente de 2006 avec les États-Unis selon laquelle la base devait être déménagée sur une île moins populeuse de l'archipel, tout en permettant aux Américains de conserver une présence militaire en sol japonais.

Cette position ne convenait évidemment pas à Washington, et Hatoyama a tenté, en vain, de trouver une alternative viable pour relocaliser la base. Une semaine avant sa démission, Hatoyama a fait état de son échec et il a annoncé ne pas être en mesure de respecter sa promesse électorale.

La base de Futenma est la plus importante base américaine en Asie-Pacifique, abritant plus de la moitié des 47 000 GI stationnés au Japon.

De nombreux habitants d'Okinawa sont opposés à l'hébergement de quelque installation militaire américaine que ce soit. Le 25 avril dernier, plus de 90 000 résidents ont participé à un rassemblement pour envoyer ce message à Hatoyama. Le gouverneur d'Okinawa, Hirokazu Nakaima, était présent, de même que plus de 30 maires de municipalités.

Au fil des années, les habitants se sont plaints du bruit, de la pollution et des conflits avec les soldats américains, y compris les allégations de viol d'une écolière et d'une autre jeune femme.

Les États-Unis ont bien accueilli l'arrivée du nouveau premier ministre, Naoto Kan. «Le Japon est un ami et un allié important. Notre partenariat est crucial pour la paix et la prospérité dans la région Asie-Pacifique. Le président est engagé à maintenir une excellente coopération avec le nouveau gouvernement japonais et va travailler de près avec le premier ministre Kan sur des questions bilatérales, régionales et internationales», a déclaré dans un communiqué Mike Hammer, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.