La leçon de la marée noire américaine incite l'Europe à l'action

Écrit par Ilya Rzevskiy, La Grande Epoque
21.07.2010
  • Des ouvriers nettoient la plage de Fourchon Beach, en Louisiane. Joe Raedle/Getty Images(攝影: / 大紀元)

 

MUNICH – Après deux mois à déverser quotidiennement dans les eaux du golfe du Mexique l’équivalent de 20.000 barils de pétrole, la fuite du puits de pétrole de l’ex-plateforme Deepwater Horizon de BP  a finalement été entièrement contenue.  De l’autre côté de l’Atlantique, l’Europe s’inquiète aussi des conséquences que pourrait avoir un tel désastre environnemental en mer du Nord. Les eurodéputés cherchent des avenues afin de prévenir un autre Deepwater Horizon.

« Il doit y avoir en place un système de supervision et de réglementation afin que nos citoyens ne craignent pas les effets négatifs du forage en mer », a déclaré aux journalistes à Bruxelles le Commissaire de l’Énergie de l’Union européenne (UE), Guenther Oettinger. « La récente tragédie dans le golfe du Mexique soulève des questions très sérieuses et urgentes au sujet des opérations [en mer] et d’une manière générale menace de limiter notre accès à des ressources dont nous avons besoin », a-t-il ajouté.

« Je souhaite m’assurer que la législation nécessaire est en place, qu’elle est appliquée de manière effective et que le secteur fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter un accident similaire, avec la marée noire qui en résulterait », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Dernièrement, Oettinger a organisé une rencontre avec des représentants de toutes les compagnies pétrolières européennes importantes afin de discuter des différentes manières d’augmenter la prévention et la sécurité entourant les activités de forage dans la mer du Nord. La dernière série de discussions, s’est tenue à la mi-juillet, et les responsables de la réglementation de différents pays de l’UE étaient aussi présents.

En plus de mettre en place une réglementation plus sévère concernant le forage en mer, une autre option est de diversifier les sources d’énergie en se détournant du forage en mer au profit d’énergies plus propres et renouvelables.

« Le déversement de pétrole est une sonnette d’alarme majeure qui incite à adopter des politiques visant à nous aider à faire la transition entre les combustibles fossiles et notre dépendance au pétrole », affirme Susan Glickman, directrice du Florida Business Network for Green Energy Economy.

  • Une plate-forme de forage en mer du Nord. Daniel Sannum-Lauten/AFP/Getty Images(攝影: / 大紀元)

Actuellement, selon les statistiques publiées dans un rapport de la Commission européenne en 2010, le pétrole constitue 36 % des sources d’énergie de l’Union européenne (UE), tandis qu’il en représente 39 % pour les États-Unis. La consommation d’énergie renouvelable dans l’UE est à seulement 8 %. La Commission européenne a établi l’objectif d’atteindre 20 % de consommation d’énergie renouvelable d’ici à 2020. L’énergie renouvelable constitue 5,4 % de la consommation énergétique américaine.

La différence entre les sources d’énergie aux États-Unis et en Europe est également marquée dans le domaine nucléaire, alors que 13,4 % de l’énergie en Europe est produite par le nucléaire contre 9,3 % aux États-Unis. En France, le nucléaire produit 41 % de l’électricité.

Compte tenu du cas Deepwater Horizon, il est à prévoir que les gouvernements européens vont bientôt commencer à mettre davantage l’accent sur l’énergie renouvelable et vont encourager le développement local de l’énergie solaire, éolienne, de la biomasse et d’autres sources d’énergie verte afin d’atteindre l’objectif du 20 %.

Une des initiatives les plus audacieuses de l’UE est le projet Desertec, qui vise à installer des centrales solaires du Maroc à l’Arabie saoudite. En plus de subvenir aux pays producteurs, 15 % de l’énergie serait acheminé vers l’Europe par câble sous-marins.

 

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