Wang Chunyan est une femme d’affaires prospère, dans le nord-est de la province de Liaoning, à Dalian, en Chine. En 1999, elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, une discipline traditionnelle chinoise appliquant des principes bouddhistes et taoïstes. Au cours de cette même année, le 22 juillet, le parti communiste chinois a lancé une campagne de brutale persécution afin d’éradiquer cette pratique, forçant ses adhérents à renoncer à leur croyance.

Depuis, la vie de Madame Wang a pris une tout autre tournure. Sa fille, Yu Ping, dit que sa mère a été arrêtée plusieurs fois. En 2001, elle a été illégalement condamnée à deux ans de prison. Comme elle continuait à pratiquer le Falun Gong, Madame Wang a été arrêtée et en 2007, elle a été condamnée à cinq ans de prison. Elle est actuellement à la prison pour femmes de Dabei.

Yu Ping, qui vit à San Diego, déclare que les responsables de la prison ont annoncé à sa famille, en mai, que sa mère faisait de l’hypertension. La tension artérielle de Wang (240/140) était tellement élevée que cela atteignait le stade 4 de l’hypertension, un état qui nécessite une attention médicale immédiate car cela peut provoquer la destruction d’un organe interne.

Yu Ping dit que les responsables de la prison ont refusé à sa mère le droit à des soins médicaux. «Ma mère n’a jamais eu de problème cardiovasculaire avant d’être persécutée. Au contraire, elle était toujours en bonne santé depuis qu’elle pratique le Falun Gong. Son problème de haute tension artérielle est définitivement lié à sa persécution, en prison», explique-t-elle.

La mère de Yu n’est pas la seule dans la famille à être victime de la persécution du parti communiste chinois. Son père est mort en 2001 après avoir essayé d’aider sa mère auprès des autorités. «Mon père était devenu la cible des policiers pendant la persécution. Une fois, après une dispute avec les policiers, il a disparu pendant trois jours. Il a été retrouvé inconscient, par terre à la maison. On l’a emmené à l’hôpital, mais il est mort un mois plus tard. Il n’a jamais repris connaissance alors personne ne sait ce qui s’est passé», raconte-t-elle. Yu Ping a fait appel à la communauté internationale, demandant que le régime chinois libère sa mère.

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