Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

L'Ukraine peut toujours joindre l'OTAN, affirme Clinton

Écrit par Andrey Volkov, La Grande Époque
05.07.2010
| A-/A+
  • Hillary Clinton et Viktor Yanukovych(攝影: / 大紀元)

KIEV – L'Ukraine peut toujours se joindre à l'OTAN puisque les portes de l'alliance militaire demeurent ouvertes, a déclaré la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, le 2 juillet à Kiev. La visite de Clinton est survenue un jour après que l'Ukraine s'est officiellement déclarée un pays non aligné.

Depuis que Victor Yanukovych, le nouveau président ukrainien pro-Moscou, est entré en fonctions en février, l'Ukraine a abandonné l'idée de joindre l'OTAN, un projet de l'ex-président pro-occidental Viktor Yushchenko peu populaire auprès de la population.

«L'Ukraine est un pays souverain et indépendant qui a le droit de choisir ses propres alliances, et les portes de l'OTAN demeurent ouvertes», a affirmé Clinton lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Kostyantyn Gryshchenko.

«Mais il revient à l'Ukraine de décider si elle veut ou non poursuivre telle ou telle avenue pour ses propres intérêts de sécurité», a-t-elle souligné.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président Yanukovych, Clinton a également déclaré que Washington appuyait les efforts de l'Ukraine visant à approfondir ses liens avec la Russie tout en développant et renforçant ses liens économiques et politiques avec les États-Unis et l'Union européenne.

Ces derniers mois, les relations entre Moscou et Kiev ont progressé après quelques années de tensions et elles couvrent les questions économiques, énergétiques et militaires, alors que la flotte russe de la mer Noire pourra utiliser le port ukrainien de Sébastopol pour de nombreuses années encore.

Préoccupations démocratiques

Hillary Clinton a également soulevé les préoccupations américaines concernant l'état de la démocratie en Ukraine, alors que la presse et la société civile subissent une pression grandissante.

«Les États-Unis vont continuer à faire part de leurs préoccupations au sujet de la liberté de la presse, de la liberté de rassemblement, parce que nous croyons, d'après notre propre expérience, qu'il est important pour le gouvernement de prendre des engagements et de les respecter», a mentionné Clinton en conférence de presse.

Depuis que Yanukovych est arrivé au pouvoir, de nombreuses chaînes de télévision privées ont accusé les autorités de réduire leurs fréquences de diffusion et de censurer des émissions d'information.

L'ambassadeur américain à Kiev a critiqué l'Ukraine le mois dernier pour ses atteintes à la liberté de la presse.

L'énergie

La chef de la diplomatie américaine a affirmé qu'elle appuyait les réformes entreprises dans le secteur de l'énergie, mais elle a dit espérer plus de transparence et rechercher des occasions d'investissement pour les entreprises américaines.

Yanukovych a proposé de construire un nouveau gazoduc sur le territoire ukrainien.

Kiev tente actuellement de convaincre Moscou de se détourner de ses projets ambitieux, South Stream et Nord Stream, pour approvisionner l'Europe en évitant l'Ukraine. La Russie achemine 80 % de son gaz destiné à l'Europe en transigeant par l'Ukraine, le reste passant par le Bélarus.

«[Notre] concept suggère de créer une coentreprise avec des pays de l'Union européenne, la Russie et l'Ukraine afin de construire un gazoduc à travers l'Ukraine qui approvisionnerait davantage le gaz à l'Europe», a déclaré Yanukovich.

La Russie et l'Europe se sont entendues d'établir de nouveaux gazoducs suite au conflit de 2009 entre Kiev et Moscou qui avait laissé des pays européens sans gaz durant deux semaines en hiver.

Clinton a fait savoir que des entreprises américaines seraient probablement intéressées à prendre part à des projets nucléaires, à développer le gaz de shale ainsi qu'à effectuer du forage en eau profonde dans la mer Noire.

Entre-temps, Kiev souhaite obtenir un nouveau prêt du Fonds monétaire international (FMI) d'une valeur de 19 milliards de dollars pour soutenir les réformes économiques. L'Ukraine avait déjà obtenu un prêt de 16,4 milliards de dollars, mais le FMI l'a suspendu lorsque le gouvernement précédent était au pouvoir en raison d'une violation des règles d'austérité. L'économie ukrainienne haletante a reculé de 15 % l'année dernière en raison de la crise économique mondiale.

«Nous espérons que l'Ukraine va bientôt conclure une entente avec le FMI pour faire avancer ce processus», a commenté Clinton.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.