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Solitary Man – Michael Douglas en pleine puissance de la nonchalance

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
11.08.2010
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  • Michael Douglas dans une scène de Solitary Man(攝影: / 大紀元)

 

Certains films explorent de façon brillante l'âme humaine. Pour que cela prenne place, il faut faire appel à la retenue et à l'humilité. Le film Solitary Man correspond sans équivoque à ce profil. Il aborde un sujet typiquement masculin : la crise existentielle liée au désir et au besoin de plaire.

Solitary Man présente l'histoire de Ben Kalmen (Michael Douglas), un New-Yorkais anciennement prospère et respecté ayant fait une série de mauvais choix qui a causé sa perte dans bien des sphères de sa vie. S'agrippant au peu qui lui reste et ne pouvant se défaire de ses démons, il tente une réhabilitation pour le moins laborieuse.

Voulant sans cesse ramener à l'avant-plan la pétulance de sa jeunesse et la prépondérance qu'il avait jadis en affaires, il se contente de s'échouer au quotidien dans d'éphémères moments de luxure et de paresse. Outre ses propres problèmes de santé qu'il ignore volontairement, des personnages qu'on pourrait qualifier «d’incorruptibles» parsèment ce segment de vie et viennent le secouer dans sa léthargie : sa fille Susan (Jenna Fisher, The Office), son petit-fils, une ancienne connaissance (Danny DeVito), Daniel, un jeune homme qu’il prend en affection (Jesse Eisenberg, The Village) et son ancienne femme (Susan Sarandon).

  • Michael Douglas dans une scène de Solitary Man(攝影: / 大紀元)

Est-ce que n'importe quelle décision est valable tant qu'elle peut ragaillardir, y compris les plus tordues? Jusqu'où peut-on perdre avant que tout s'éclaire? Pour Ben Kalmen, tous les coups sont permis. Bien qu'il prenne ses «responsabilités» après avoir commis des erreurs, rien ne semble «assez fort» pour le remettre sur le «chemin de la raison».

Ce serait un défi d'écrire une appréciation sans focaliser sur l'interprétation de Michael Douglas. Abonné aux rôles de puissants hommes d'influence, Douglas vient casser le moule en ayant accepté de jouer dans Solitary Man. Comme en fait part la bande-annonce, il ne s'agit pas de l'histoire du succès du personnage qu'il incarne, mais plutôt ce qui se passe ensuite. Ce contraste est ce qui risque de ravir le cinéphile. Tout comme les parcelles de sagesse du scénario ne se perdent pas dans l'humour, le rythme de Solitary Man ne succombe pas à la lourdeur vécue par Kalmen. Le reste de la distribution est aussi de calibre et fait honneur au mérite de cette comédie dramatique.

Solitary Man, l’emblématique succès de Johnny Cash, s’intègre à la perfection avec la première séquence et donne le ton juste de ce qu'on s'apprête à voir. Un film qui aura sans doute une sortie limitée, mais qui, pour quelques heures, est digne d'une attention illimitée.

 

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