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Les signes du ciel, le gouvernement et le peuple forment un tout

Écrit par radio Son de l'Espoir
28.08.2010
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  • scene de la chine ancienne(攝影: / 大紀元)

Voici un aspect de la culture traditionnelle chinoise oublié de nos jours ou surtout auquel on ne croit plus du tout. Mais c’est intéressant d’avoir la vision des sages chinois.

L’Empereur est responsable des calamités qui s’abattent sur son pays

À travers toute l’histoire de la Chine, toutes les fois que des calamités telles que des invasions de sauterelles, des sécheresses ou des impacts de météorites se sont produites, les anciens monarques ont considéré ces évènements comme des signes du ciel les mettant en garde et les pressant d’améliorer leurs administrations.

Les anciens monarques chinois croyaient que l’origine de ces calamités naturelles était que « la vertu du monarque n’était pas à la hauteur de sa position». Ils croyaient que les monarques devaient porter de « longues robes blanches », « s’éloigner du palais » (c’est à dire d’une vie confortable), « s’abstenir de divertissements », « participer au jeûne », ainsi que beaucoup d’autres mesures pour les aider à s’engager dans une autoréflexion et être capable de « cultiver la vertu ».

Quelques anciens monarques chinois se seraient même considérés comme « responsables pour tous les crimes humains», ce qui aurait pu causer les calamités, et ils auraient prié la nation de leur pardonner leur « administration inappropriée ».

Les réactions des anciens monarques face aux calamités naturelles étaient en conformité avec les anciennes règles pour le gouvernement et l’administration telles que « prendre la loi du ciel comme guide et la vertu comme fondation de l’administration » de même que « la moralité d’un monarque doit se conformer aux exigences du ciel envers lui ».

Si un monarque prie véritablement pour ses sujets, sa conduite vertueuse ébranlera le Ciel et la Terre, et il laissera un bon exemple pour les générations futures

Cheng Tang, le fondateur de la Dynastie Shang (XVIe siècle jusqu’au XIe siècle avant JC), était un roi vertueux et bienveillant. Dans Les biographies des Empereurs, Cheng était décrit comme un homme de « neuf pieds de haut, ayant la vertu d’un saint ».

Durant la Dynastie Xia, quand Cheng était encore un seigneur féodal, il partit en excursion et vit un chasseur étalant ses filets dans chacune des quatre directions tout en priant le ciel, « Que tous les oiseaux dans le ciel, et toutes les bêtes sur la terre dans chacune des quatre directions soient capturés dans mes filets.». En voyant la scène, Cheng Tang poussa un long soupir et dit, « des actes aussi cruels qu’étendre ses filets dans les quatre directions pour attraper tous les oiseaux et toutes les bêtes vivantes sont les actes mêmes du tyran Jie de la dynastie Xia ».

 

Cheng Tang ordonna au chasseur de retirer les filets face aux trois directions, ne lui laissant en tendre qu'un seul dans une seule direction. Le chasseur modifia alors sa prière, « Que toutes les créatures sauvages sur la gauche s’échappent plus loin à gauche. Que toutes les créatures sauvages sur la droite s’échappent plus loin à droite. Que toutes les créatures sauvages volant dans les airs s’élèvent plus haut. Que toutes les créatures sauvages s’échappant vers la terre s’en aillent plus bas. Ne laissez que ces créatures sauvages destinées à mourir entrer dans mes filets ».

Quand le seigneur féodal de Han Nan entendit cette histoire, il complimenta le vertueux Cheng Tang pour ce qu’il avait fait, « Cheng Tang est si vertueux qu’il se montrait même compatissant envers les oiseaux et les bêtes sauvages. Ce ne sont pas seulement les hommes qui reçoivent la bienveillance du roi ! » Un total de près de 36 seigneurs féodaux lui firent vœux de fidélité. C’est l’origine du fameux proverbe chinois : « N'étendre son filet que d'un seul côté », et qui signifie aujourd'hui, laisser au malfaiteur une porte de sortie pour lui donner une seconde chance.

D'après le livre de Zhou, après que Cheng Tang eut accompli une croisade honorable qui mit fin au règne de Jie, un tyran de la Dynastie des Xia, « 3000 seigneurs féodaux se réunirent pour choisir le nouveau dirigeant de la Chine. Cheng Tang dit : « Ce trône appartient à un homme de vertu, car la Chine est la propriété de toutes les familles. Seul un homme vertueux peut diriger la Chine. Seul un homme avec des principes (Tao) peut gouverner le monde parce que seulement un homme avec des principes sait comment gouverner le pays correctement ». Des 3000 seigneurs féodaux présents, aucun n’osa réclamer le trône. Cheng Tang refusa modestement le vote unanime de tous les seigneurs féodaux trois fois avant de finalement prendre le siège impérial

Après que Cheng Tang eut établi la Dynastie des Shang, la sérieuse sécheresse qui avait commencé durant le règne de Jie de la Dynastie Xia continua à affecter la Chine. La sécheresse, qui durait depuis sept ans fit que les rivières et les puits s’asséchèrent. Elle tua toute l’herbe et tous les arbres, et stoppa la germination de toutes les graines, refusant ainsi toute moisson pour le peuple. Depuis le début de la sécheresse, Cheng Tang avait prié sincèrement le ciel lui demandant la fin de la sécheresse et l’arrivée de la pluie. Mais la sécheresse persistait. Cheng Tang ordonna à l’astronome royal de chercher une solution par la divination.

 

Après la divination, l’astronome dit, « Nous devons sacrifier un homme à Dieu pour arrêter la sécheresse ». Cheng Tang réfléchit un moment puis dit :  « je suis en train de prier pour l’arrivée de la pluie pour le salut de mes sujets. Si nous devons sacrifier un homme au ciel, je suis volontaire pour être sacrifié ». Cheng Tang adressa cette prière au ciel : « La faute est mienne et ne revient qu'à moi. S’il vous plaît ne punissez pas mes sujets. Si mes sujets ont fait quelque chose de mauvais qui aurait contribué à la sécheresse, je dois être l’origine et la cause de leurs mauvaises actions. Esprits du ciel et esprits fantômes, s’il vous plaît ne touchez pas à mes sujets car c'est moi qui ai échoué à les guider correctement à cause de mes capacités insuffisantes ».

Plus tard, Cheng Tang se fit lui-même des reproches de six manières différentes et dit : « Est-ce que la sécheresse a été causée par un manque de loi et d’ordre dans mon administration ? Est-ce parce que j’ai ignoré les difficultés de mes sujets et échoué à accomplir leurs espérances ? Est-ce que la sécheresse a été causée par la corruption des officiels du gouvernement dont je ne me serais pas rendu compte ? Ai-je gaspillé l’argent ou la main d’œuvre en construisant un palais impérial à une si grande échelle ? Ai-je permis à la reine d’interférer avec les politiques ? Ai-je employé des officiels du gouvernement corrompus et accepté leurs mauvais conseils ? » Au moment où Cheng Tang terminait sa remise en question, il commença à pleuvoir sur quelques milliers de li.

Et voici les explications de Confucius

Le Roi Lu Ai Gong demanda un jour à Confucius, « Est-il vrai que le destin d'une nation soit déterminé par le Ciel et pas uniquement en fonction des actions des hommes ? »

Confucius répondit : « Le destin de votre pays dépendra de vos propres actes. Un phénomène spécial ne peut à lui seul changer le destin de votre nation ».

Le Roi dit : « Pourriez vous, je vous prie fournir quelques exemples étayant cette déclaration? »

Confucius répondit : « Sous le Roi King Zhou de la Dynastie Shang, près du mur entourant la capitale, un petit oiseau donna naissance à un grand oiseau. Le Roi consulta un devin à ce sujet. Le devin lui dit : À chaque fois qu'une petite chose donne naissance à une grande chose, cela signifie que la nation unifiera ses terres et deviendra de plus en plus prospère. Le Roi fut alors très satisfait de lui-même. Il pensa que cela ne dépendrait que du présage. Il cessa de travailler dur pour administrer le pays et devint extrêmement brutal envers ses fonctionnaires et envers le peuple. Aucun des fonctionnaires de la cour impériale n'était capable de l'arrêter. A la fin, les ennemis de l'extérieur attaquèrent le pays et renversèrent la Dynastie Shang. Ceci est un exemple d'un bon présage amenant un désastre, la raison en est que le roi a abandonné les bonnes actions et désobéi à la loi du Ciel ».

« En comparaison, au temps du Roi Tai Wu, l'ancêtre du Roi Zhou, la moralité dans la société était très mauvaise et les lois chaotiques. Ceci causa la pousse d'une plante anormale, qui se mît à croître à l'intérieur du complexe impérial. En l'espace de sept jours, elle était devenue si grande qu'il fallait deux personnes pour en faire le tour. Le Roi consulta un devin et ce dernier lui dit :  Ce type de plante sauvage ne devrait pas pousser dans le complexe impérial, mais maintenant c'est fait.

 

Cela signifie que la nation touche à sa fin . Le Roi Tai Wu en fut effrayé. Il commença à faire très attention à ses actes et se mit également à réfléchir sur comment les premiers rois régnaient avec droiture sur la nation et comment ils se souciaient du peuple. En trois ans, de nombreux rois des autres pays entendirent parler de la grande vertu du Roi Tai Wu et jusqu'à seize d'entre eux envoyèrent leurs messagers lui rendre visite et présenter leurs respects à la Dynastie Shang. Ceci est un exemple de l’abandon des mauvaises actions, et en conséquence le supposé signe de mauvais augure s'est transformé en bon signe. »

« Par conséquent, quand le Ciel crée un phénomène spécial et que survient un désastre, c'est un avertissement du ciel pour prévenir les gouvernants; quand des fonctionnaires rêvent d'histoires étranges et qui ont une signification, c'est un avertissement du ciel aux fonctionnaires. Catastrophes et phénomènes étranges ne peuvent rien contre les bonnes politiques et les bons décrets d'une nation; les rêves ne peuvent rien contre de hautes valeurs morales et de grandes vertus. Si quelqu'un peut abandonner ses mauvaises actions et en accomplir de bonnes - ce sera le meilleur moyen de gouverner un pays. Seuls les rois sages sont capables de faire ainsi.»

Le Roi Lu Ai Gong dit alors, « Votre enseignement servira précisément à corriger mon ignorance. C'est si merveilleux d'entendre vos enseignements! »

Ces écrits des temps anciens font référence à deux grands principes : regarder en soi quand quelque chose survient et ne pas en imputer la faute à l’autre, et le second principe, si l’on fait le bien on récoltera le bien et inversement si on fait le mal, c’est le mal qui sera engendré.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.