Le mont Ali, Taiwan: lever de soleil, forêts anciennes et histoire 1re partie

Écrit par Matthew Robertson, La Grande Époque
12.09.2010

  • Une mer de nuages accentue la beauté du lever de soleil sur le mont Ali.(攝影: / 大紀元)

La vapeur et les odeurs qui s’échappaient des fourgonnettes qui vendaient de la nourriture dans le stationnement étaient un réconfort pour tous ceux qui s’étaient aventurés dans le froid glacial du matin sombre pour voir le soleil se lever sur le mont Ali, situé au sud de Taiwan.

Les vendeurs avaient sensiblement la même installation : un chariot de métal sur roues avec au moins trois plaques chauffantes au gaz. Sur l’une, se dressait une série de grands chaudrons frémissants; sur une autre, une grande casserole où étaient empilés plus de 20 contenants chauds, dans l’eau bouillante s’entrechoquaient boîtes de conserve et bouteilles en verre de thé au lait, de café, de lait de soya, d’orge, etc.

Mais ce qui importait le plus, c’était une grande poêle en fonte dans laquelle grésillait l’huile pour frire du pain perdu avec du jambon, des œufs et autres petits-déjeuners favoris des Taïwanais. Les admirateurs de levers de soleil attendaient patiemment qu’on leur serve leurs repas très chauds qu’ils mangeraient ou siroteraient en attendant le train.

Vers le sommet

S’entasser dans les trains dans l’obscurité du matin était une scène étrange. Cela ressemblait sinistrement à un groupe de prisonniers envoyés en Sibérie : les passagers étaient assis côte à côte le long des bancs de chaque côté, le bruit des rails noyait les voix, et les voitures semblaient s’élancer vers nulle part.

Comme c’était les vacances d’hiver, des étudiants, pour la plupart, avaient rempli le train. Quelques-uns étaient bien occupés à prendre des photos des uns et des autres, d’autres jouaient avec leurs téléphones, tandis que certains faisaient semblant de dormir. Quelques-uns sirotaient un chocolat chaud avec une paille en observant tout le bourbier.

Durant le trajet, nous avions l’impression d’être dans un fourgon à bestiaux et nous avions cette même impression à notre arrivée pour nous rendre vers le sommet du mont. Tout le monde a été dirigé vers une grille métallique qui montait une pente et, ensuite, on attendait que l’on nous dise de quel côté il fallait regarder pour voir le lever de soleil. Tout cela était dirigé de main de maître par deux présentateurs employés par le gouvernement et leurs assistants.

Les deux animateurs principaux se sont placés de part en part de la foule de 50 mètres de long environ et ont utilisé un mégaphone pour faire leurs présentations. Ils étaient stratégiquement positionnés afin de ne pas interférer entre eux. Les assistants gardaient tout le monde en ligne tout au long des étapes et nous indiquaient où regarder afin d’avoir la meilleure vue (à droite, où se trouvaient des nuages brumeux, et non à gauche, où c’était plus clair).

La présentation de notre animateur a touché plusieurs sujets surprenants. Au départ, il avait dit qu’il parlerait seulement en mandarin en raison de la présence des gens de Hong Kong, de Singapour et de la Chine continentale, mais il s’exprimait constamment en dialecte local taiwanais quand il devenait passionné par son sujet. À certains moments, il gesticulait avec ses bras pour appuyer ses propos et criait sur un ton élevé, par exemple, pour donner vie à l’un des personnages qu’il avait présentés dans son discours.

 

Suite la semaine prochaine

 

Version originale : Taiwan's Ali Mountain: Ancient Forests, Sunrise, and History