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Peu d’ambition pour la loi sur le salaire minimum à Hong Kong

Écrit par Lucy Leung, la grande epoque
18.09.2010
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  • Un groupe d’employées de maison manifeste devant le Parlement de Hong Kong. Mike Clarke/Getty Images(攝影: / 大紀元)

La proposition chaudement débattue de l’instauration d’un salaire minimum à Hong Kong s’approche du texte de loi avec les recommandations prochaines de la Commission Préparatoire au Salaire Minimum au plus haut responsable politique du territoire, Donald Tsang.

La présidente de la Commission, Teresa Cheng Yeuk-wah, a refusé de donner la moindre indication sur ce que serait le salaire minimum. Des rumeurs circulent à Hong Kong sur un chiffre de 28 dollars hongkongais de l’heure – soit moins de 2,8 euros, contre une exigence exprimée de 3,3 euros. Mme Cheng a par contre insisté sur « l’exploit » d’avoir vu tous les membres de la Commission établie en février 2009 arriver à un consensus.

La décision finale, insiste-t-elle, a pris en considération de multiples facteurs :  « Le niveau a été fixé après avoir compilé des données de différentes origines dont les informations du Département des Statistiques, l’opinion des différents groupes consultés et l’expérience des pays ayant mis en place un salaire minimum »

Durant ces dernières années, Hong Kong a lutté pour maintenir son attractivité dans un climat de récession illustré par des données de 2009 mettant en évidence un nombre record d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté. D’après une recherche réalisée par les services sociaux de Hong Kong, 1,23 million d’habitants, soit 18 % de la population, vit sous ce seuil, avec une représentation forte des retraités et des jeunes.

Le seuil de pauvreté est fixé à la moitié du salaire mensuel moyen pour une personne vivant seul, ce salaire moyen étant de 3.300 dollars hongkongais (330 euros environ). Avec un taux horaire proposé de 28 dollars, le revenu minimum pour 45 heures de travail hebdomadaire passerait de 5.000 dollars hongkongais, soit 500 euros.

Demandes d’augmentation

Certains parlementaires ont cependant refusé d’accepter le « compromis » d’un salaire minimum. Pour Leung Yiu Chung, du Conseil Législatif de Hong Kong (le LegCo), le chiffre de 28 dollars de l’heure n’est « absolument pas l’idéal. »

D’après lui, à ce niveau, seuls 210.000 travailleurs bénéficieront de la nouvelle réglementation, alors que 200.000 autres n’en profiteront pas. Il s’inquiète également du risque de voir des employeurs diminuer des salaires pour les ajuster au plancher salarial légal.

Pour autant, lui et les autres membres du Legco n’auront qu’un rôle limité, leur fonction se bornant à voter « oui » ou « non » sans pouvoir proposer d’ajustements aux projets de loi. De l’autre côté de la table, c’est le président de la Fédération des restaurateurs de Hong Kong qui s’inquiète de la pression d’un futur salaire minimum sur les activités de petits restaurants. Hong Kong paye à l’heure actuelle 310.000 travailleurs, soit 11% de la population active, au niveau de ce que devrait être le salaire minimum.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.