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La Malaisie s’attaque aux gangs de mendiants

Écrit par Lim Yee, La Grande Époque
23.09.2010
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  • Malaisie, Kuala Lumpur: Des mendiants font la manche à la sortie d'un temple. (Billion LIM/AFP)(攝影: / 大紀元)

KUALA LUMPUR, Malaisie – Les agents de l’immigration malais ont procédé fin août à l’arrestation de quatorze ressortissants chinois et ont saisi quelques milliers de dollars en espèces, soupçonné de constituer un revenu mensuel collecté grâce à une mendicité organisée.

Agés de 40 à 80 ans, les personnes arrêtées seraient entrées en Malaisie grâce à des visas de tourisme et y auraient «bien vécu» grâce à la mendicité, au point de décider de demeurer en Malaisie plutôt que de retourner en Chine.

Le département de l’immigration, qui avait auparavant reçu des plaintes de mendiants, a perquisi-tionné dans un appartement de Brickfields, quartier résidentiel de la périphérie de Kuala Lumpur, également connu sous le nom de Little India.

Selon les déclarations, à l'arrivée des fonctionnaires, les locataires se sont montrés «peu coopératifs», obligeant les agents à entrer de force dans l’appartement et à arrêter dix hommes et quatre femmes.

Selon l’enquête préliminaire, les passeports de dix des quatorze mendiants avaient expiré. Ils sont soupçonnés d’être restés en Malaisie pour une période de quatre mois à un an. Deux de ces quatorze personnes étaient paralysées des mains et des pieds.

Fondements de la mendicité

Un homme de nationalité chinoise connu sous le nom de M. Chen était, d’après des sources internes  responsable du rassemblement de ces mendiants. Il leur recommandait certaines zones de Kuala Lumpur pour y exercer. Le fameux M. Chen s’est évanoui dans la nature. La police locale n’exclut cependant pas la possibilité que des Malais puissent être impliqués dans cette escroquerie à la mendicité.

Pour le directeur du département de l’immigration de Kuala Lumpur, Mohd Sufian Omar, la mendicité en Malaisie est «rentable» et attire un nombre important de mendiants étrangers, dont la plus grande partie se trouve sous le contrôle de gangs. Comme ailleurs, ces gangs choisissent des mendiants âgés et infirmes pour provoquer la sympathie du public, leur permettant de gagner plus d’argent.

Aucune loi n’interdisant la mendicité en Malaisie,  le département de l’immigration a choisi de poursuivre les quatorze ressortissants chinois pour avoir outrepassé la durée autorisée de leur séjour. Ils pourraient être condamnés à une amende de quelques milliers de dollars, puis extradés vers la Chine.

Le département de l’immigration a indiqué que l’argent tiré de la mendicité leur sera cependant rendu.

Le syndicat du mendiant

Un mendiant chinois âgé de 30 ans a déclaré à l’Association chinoise de Malaisie (MCA) du département des plaintes et des services publics, qu’un mendiant professionnel chinois en Malaisie pouvait gagner jusqu’à 10.000 ringgits malaisiens (plus de 1.100 euros) par mois, ce qui représente deux à trois fois le salaire moyen.

Il a affirmé qu’un «syndicat du mendiant» s'était organisé pour qu’il mendie en Malaisie, sans lui régler le dividende prévu.

Il a déclaré avoir travaillé comme mendiant pendant deux ans. La nuit, il restait dans des hôtels comme prévu par le syndicat et le matin, il enfilait des haillons et «travaillait» dans les endroits assignés.

Le responsable de l’Association chinoise de Malaisie du département des plaintes et des services publics, Michael Chong, a insisté sur le fait que les citoyens malais ne devaient pas être manipulés par ces mendiants. Il a demandé à ses concitoyens de ne pas donner d’argent afin de ne pas encourager la mendicité.

Dans d’autres cas, des pseudo-agences malaisiennes pour l’emploi font payer au prix fort à des Chinois des services «d’aide à l’immigration» avec la promesse d’un emploi stable, emploi finalement jamais proposé. Les Chinois ainsi trompés n'ont pas d'autre alternative que la mendicité.

C’est dans ce contexte que le 16 août, les services d’immigration malais ont mis fin à la procédure simple d'obtention d'un visa «à l’arrivée» testée ces dernières années avec la Chine, l’Inde et le Bengale. 

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