The Town

De tous les sous-genres du drame d’action, celui des vols de banque est peut-être l’un des plus populaires. Depuis l’invention du grand écran, les cinéphiles sont captivés et étrangement fascinés par les personnages de grands voleurs et les plans de cambriolage.

En dépit de savoir si cela indique un symptôme de société, les bons films de cambriolage semblent intégrer certains ingrédients clés : une équipe de voleurs bien coordonnée, un plan rigoureux et détaillé, une jolie femme, des scènes créatives de poursuite en voitures sans oublier un méchant et un bon, aussi fascinant l’un que l’autre.

Dans The Town, cette deuxième réalisation d’Affleck, les éléments traditionnels du plan de cambriolage sont rehaussés par quelques nouveaux ingrédients : le dilemme entre l’acceptation de sa vie  telle qu’elle a été forgée par les générations précédentes  et l’auto-détermination, choisir entre famille et moralité, et entre amour et auto-préservation.

Le film est basé sur le roman de Chuck Hogan, Prince of Thieves, qui centre son action sur Charlestown, un quartier de Boston d’un peu plus d’un kilomètre carré, bien connu pour produire une forte concentration de cambrioleurs de banque aux États-Unis. Affleck, lui-même, incarne le personnage principal, Doug MacRay, le chef d’une équipe de cambrioleurs, qui est tiraillé entre la loyauté envers ses amis ou changer de vie. Il a d’ailleurs eu une enfance houleuse puisque sa mère a quitté la maison quand il avait six ans et que son père (incarné brillamment par Chris Cooper) paie pour sa vie criminelle dans une prison à sécurité maximale.

Après que Doug et son équipe ont dévalisé la banque Cambridge Merchant et ont pris en otage la gérante Claire Keesey, une histoire d’amour inopinée se développe entre Doug et Claire. Pour lui, elle représente la personne qu’il aimerait devenir, le changement qu’il cherche désespérément. Finira-t-elle par compromettre Doug et son équipe? Restera-t-elle avec lui lorsqu’elle apprendra sa profession réelle?

Heureusement, les réponses à ces questions n’ont pas d’importance en comparaison avec la tension multidimensionnelle qui transporte le spectateur et élève le film (qui autrement serait tombé dans une histoire de cambriolage cliché) à une œuvre avec de la profondeur et une âme.

Affleck brille autant comme réalisateur qu’acteur dans une de ses interprétations les plus impressionnantes jusqu’à présent. L’étoile montante Jeremy Renner prouve qu’il est là pour rester dans son performance nuancée de Jem, l’ami d’enfance de MacRay. Et n’oublions pas la superbe star de Mad Man, Jon Hamm, dans son savoureux personnage d’agent du FBI, Frawley, à la réplique rapide et pleine d’esprit.

La vedette de Gossip Girl, Blake Lively, incarnant une mère monoparentale toxicomane, est troublante et convaincante. Chris Cooper et Pete Postlethwaite complètent cette solide distribution, prêtant leur extraordinaire talent aux rôles de MacRay père et du caïd Fergie.

Si vous êtes à la recherche d’un drame avec du suspense et de l’action rehaussé par le développement des personnages intéressants, The Town vous comblera.

Version originale : Movie Review: ‘The Town’-Affleck Proves his Directorial Skill in Hometown Heist Flick

http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/42810/