Aldo Del Bono, graphiste de métier, a prolongé son art dans des œuvres picturales de moyens et grands formats. Afin de pouvoir créer chez lui, il a acquis un loft de 1350 pi² dans le quartier du Mile-ex de la Petite-Italie. C'est un bureau à la maison, un peu particulier puisqu'il s'agit en fait d'un atelier de peinture qui occupe la plus grande partie de son appartement.

«Je voulais créer un espace minimaliste et polyvalent de style japonais, comprenant un tiers d'espace vivable et deux tiers d'atelier-showroom», explique le peintre.

Le lieu est très épuré. Le sol est agencé d'un plancher chauffant en béton, et la cuisine blanche se fond dans les murs blancs. Seuls deux éléments viennent briser cette unité, ce sont deux mezzanines de part et d'autre du mur principal. Leur structure en acier est l'œuvre de Dennis Baril, artisan québécois.

Le propriétaire, Aldo Del Bono, a joué avec les 2x4 brut utilisés pour le plancher des mezzanines en les multipliant et en les laissant visibles, ce qui renforce le design zen et industriel qu'il souhaitait. Le garde-corps est réduit à l'essentiel et les marches sont un compromis entre l'escalier et l'échelle.

Une des structures cache une chambre sobre où seul le strict minimum est présent, soit un simple lit japonais. À côté, une grande garde-robe est cachée derrière des rideaux d'un gris chaud s'étirant jusqu'à la chambre. Le gris chaud, avec le canapé en cuir brun et quelques coussins de couleur, ajoute un peu de douceur à cet espace aux matériaux froids. La seconde mezzanine sert de lieu d'entreposage.

Au-dessous de la chambre se trouve la salle de bains. L'élément intéressant de cette pièce est l'éclairage. Le jour, la lumière entre par la porte en verre dépoli donnant sur la cuisine ainsi qu’indirectement par le plafond grâce à une vitre de 5' par 7'. Le soir, l'éclairage est inversé et c'est la lumière de la salle de bains qui éclaire avec douceur le reste du loft tel un énorme luminaire.

 «Je souhaitais laisser passer la lumière, l'œil passe à travers la porte en verre et les murs ne montent pas jusqu'au plafond. C'est la seule pièce fermée et je ne voulais pas d'un bloc», développe Aldo Del Bono.

Les fenêtres en hauteur rendent cet espace intime et lumineux, seule une porte centrale permet d'accéder, les beaux jours venus, à la rue et à un petit jardin.

L'ameublement est à son strict minimum, ici c'est l'atelier qui prime. On ne trouve donc dans le salon qu'un canapé en cuir, deux fauteuils «Fatboy», apportant un petit côté ludique au lieu, et une table basse servant de support au projecteur. La cuisine est très sobre, la table en métal et les chaises, du designer Bellini, restent dans les tons.

Tout est mobile, car le peintre veut profiter de l'espace au gré de ses créations et des vernissages qu'il organise. «C'est ce que j'aime, en cinq minutes, je peux changer le décor et tout replacer aussi rapidement», précise-t-il.

Pour compléter le concept, un énorme panneau lui sert de séparateur d'espace, tantôt support pour ses tableaux, tantôt écran de cinéma, ou encore pour dissimuler son espace bureau et aussi l'entrée principale.

Enfin, Aldo Del Bono s'est fait installer un chevalet sur mesure fixé directement sur le mur, ce qui lui permet de réaliser de grandes toiles tout en étant bien installé dans le confort de son loft. D'ailleurs, une exposition est prévue pour le 18 mai 2011.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez visiter le site :

www.aldodelbono.com