La Corée du Sud et le Japon ont décidé de tirer un trait sur leurs relations historiques tendues, en développant leur coopération militaire face à l'hostilité croissante de la Corée du Nord.

Le ministre de la Défense japonais, Monsieur Toshimi Kitazawa, a rencontré le ministre des Affaires Etrangères de la Corée du Sud, lors de sa visite à Séoul mardi 11 janvier, afin de resserrer des liens militaires entre les deux pays.

Avant la réunion, Monsieur Kitazawa a visité le village de Panmunjom où se trouve le navire de guerre «Cheonan».

La Corée du Sud accuse la Corée du Nord d‘avoir torpillé le «Cheonan» en mars dernier, causant la mort de 46 marins.

 «Après avoir vu le bateau coulé, je me suis rendu compte qu'un pays pouvant commettre des actes aussi déloyaux se trouvait près de chez nous»,  a déclaré Monsieur Toshimi Kitazawa.

Lundi, les ministres de la Défense, japonais et sud-coréen, ont accepté d'améliorer leurs relations face aux menaces renforcées par les ambitions nucléaires de Pyongyang, et aux deux attaques meurtrières lancées par l’armée nord-coréenne l’année dernière.

«Une fois de plus, j'ai réalisé combien il est important de renforcer les relations entre le Japon et la Corée du Sud, ainsi  que la relation entre le Japon et les États-Unis», explique Monsieur Toshimi Kitazawa.

Mais la Corée du Sud garde encore quelques cicatrices et ressent encore parfois une certaine amertume envers l’ancienne puissance coloniale japonaise. Ainsi  des dizaines de manifestants anti japonais se sont rassemblés au centre de Séoul pour protester contre la visite de Monsieur Kitazawa.

«Les discussions visant à un rapprochement militaire entre les forces d'auto-défense japonaises et coréennes sont un problème très délicat pour la paix et l'unification de la péninsule coréenne et la stabilité régionale. Nous sommes ici pour dénoncer cela», déclare Oh Hae-ran, l’organisatrice de la manifestation «anti japonais».

La visite de Monsieur Kitazawa à Séoul est survenue à un moment de tension accrue dans la péninsule coréenne après l’attaque d’une île sud-coréenne, en novembre dernier par la Corée du Nord, qui avait causé la mort de quatre personnes et provoqué des menaces de guerre des deux côtés.

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