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Wikileaks: Ahmadinejad giflé par un Commandant de la Révolution

Écrit par Par Michael Busch
16.01.2011
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  • Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad à une conférence de presse lors du 11e sommet de l’Organisation de la Coopération Economique à Istanbul le 23 Décembre 2010. (攝影: / 大紀元)

De tous les renseignements improbables et étranges auxquels les services Secrets Américains ont eu accès et qui ont été diffusés dernièrement par les câbles de Wikileaks, le plus étonnant est sans contexte celui publié le 03 Janvier par le journal Allemand Der Spiegel. Ce câble diplomatique écrit en février rapporte les détails d’une réunion du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale Iranienne (SNSC). Le conseil s’était réuni pour discuter de la suite à donner aux manifestations de mécontentement de la population iranienne encore sous le choc de la répression d’Etat de l’été précédent. Les citoyens du pays étaient descendus en masse dans les rues pour protester contre des élections à l’évidence truquées.

Ahmadinejad qui n’est pas réputé pour son ouverture d’esprit, a créé la surprise lors d’une session du conseil qui devait  juguler les protestations de l’opposition de la mi-janvier juste après les manifestations d’Ashura, en adoptant une posture plutôt libérale. Ahmadinejad aurait déclaré que «la population se sent étouffée» et aurait suggéré pour désamorcer la situation, d’accorder plus de libertés individuelle et sociale, y compris plus de liberté pour la presse. Sa proposition n’a pas obtenu l’adhésion des membres du conseil.

Selon un témoin de la scène, la suggestion d’Ahmadinejad aurait provoquée la fureur de Mohammed Ali Jafari, Commandant du Corps des Gardiens de la Révolution. Ce dernier se serait exclamé «Tu as tort ! (En réalité) C’est toi qui à provoqué tout ce désordre ! Et maintenant tu veux donner plus de liberté à la presse ?!»

Dans un accès de colère, Jafari s’est levé et a giflé Ahmadinejad, provoquant un tollé et une interruption immédiate de la réunion, qui n’a pas repris son cours depuis. Toujours selon ce témoin, le conseil ne se réunira pas pendant deux semaines durant, jusqu'à l’intervention de l’Ayatollah Janati qui «réconciliera» les deux hommes.

Même si la paix semble acquise à court termes entres les deux dirigeants, le câble diplomatique annonce que les deux clans se préparent à de futurs affrontements, avec des manœuvres des différents sous-groupes. Pour preuve les importants discours récemment prononcés par Karroubi et Khatami laissant entendre que M. Ahmadinejad pourrait ne pas terminer son mandat et que les leaders suprêmes ne devraient afficher de soutien à aucun parti politique. Le câble fait remarquer que «Karroubi a choisit chaque mot  avec soin», et que les discours récents reflètent l’effort entrepris pour séparer Khamenei du groupe d’Ahmadinejad.  

Pour le témoin,  la situation politique générale tant interne qu’externe de l'élite politique est de «pire en pire». Cette situation poursuit-il  (de protestations et d'instabilité) ne peut pas durer éternellement, et il est prévisible que les événements s’orientent vers des évolutions importantes et une nouvelle étape. Quand on lui demande à quoi ressemblera l’Iran dans  un an, il répond  «reposez-moi la question après le 11 Février». (Jour du 32ième anniversaire de la révolution iranienne)

Ce 11 Février approche à grand pas, et la politique iranienne continue d’être agitée. Les dernières semaines ont vu d’importants remaniements  dans l'entourage d'Ahmadinejad. Après que le Parlement iranien ait remercié le président du conseil d'administration de la banque centrale du  pays, Ahmadinejad a évincé des postes d’autorité tous les membres clés de son gouvernement. Le plus haut gradé à avoir été limogé est le Ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, et dans une décision radicale survenue le 2 Janvier, Ahmadinejad a évincé quatorze de ses plus hauts conseillers.

On ne peut pas se prononcer à présent sur la nature politique ou non de cette décision, mais selon le Times of India, ces «licenciements semblent indiquer un désaccord au plus haut niveau du gouvernement iranien, opposant le président à ses rivaux conservateurs».

Michael Busch dissèquant les dernières publications de  WikiLeaks pour le site Foreign Policy in Focus, www.fpif.org

Version anglaise : http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/49007/

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.