Vilaj Vilaj ouvre la voie au changement

Écrit par Stéphanie Mahé et Geoffroy Dalle, La Grande Époque
17.01.2011

  • Luck Mervil avec les journalistes(攝影: / 大紀元)

Un an après le séisme qui a secoué Haïti, Luck Mervil présente les nouvelles solutions concrètes de La Fondation Vilaj Vilaj dont il est le fondateur. Ainsi, il annonçait officiellement, la semaine dernière, que la Fondation Vilaj Vilaj prend un nouveau virage. «La création du premier village en Haïti est prévue pour le 22 février 2011», déclarait Luck Mervil accompagné de ses partenaires des premières heures, lors d’une conférence de presse à la Tohu le 11 janvier. Lors de ce lancement, le chanteur explique que ce concept de village verra le jour d'abord en Haïti dans la localité de Paillant. Par la suite, celui-ci sera adapté à de nombreux pays dans le monde. «Je vous avais dit qu’il faut créer des villages en Haïti, mais après un an, on se rend compte que ce n’est pas des villages qu’il faut créer, mais une société, et c’est cela que nous nous apprêtons à créer et on ne peut pas le faire seul», précise le fondateur de Vilaj Vilaj.

De nombreux partenaires visant les mêmes objectifs se sont regroupés dans les heures qui ont suivi la catastrophe et c'est à partir de cela que Luck Mervil a créé la fondation Vilaj Vilaj.

Avec l'aide de Parnell Pierre, cofondateur de Vilaj Vilaj, Ron Rayside, architecte de la firme Rayside Labossière architectes, Steve Saint-Pierre, président de Constructions Nomade et Nomade Haïti, Sophie Dufresne, vice-présidente de Constructions Nomade, Paulson Pierre-Philippe, délégué du maire de Port-au-Prince et Évelyne Lonvinsky, expertise comptable et administration, le projet s'enracine à Haïti.

Est-ce qu’un tel projet est réellement envisageable?

Quelle que soit la forme de reconstruction, il s’agit toujours d’un projet d'envergure. Au lendemain de la catastrophe, tous les organismes d’aide internationale et les gouvernements de par le monde ont offert leur aide. Cependant, même si les solutions proposées avaient fait leurs preuves par le passé, elles s’avéraient inadaptées à la situation particulière de l'après-séisme d'Haïti.

Tandis que le monde pousse à la reconstruction du pays à différents niveaux (habitations, institutions, etc.), les fondations sociales, politiques et économiques déjà fragiles se sont effritées davantage. Cependant, comme 70 % de la population est âgée de moins de 25 ans, Haïti est bien placé pour se ressaisir et procéder aux profonds changements qui lui ouvriront la voie d’un avenir plus radieux. Par ailleurs, Luck Mervil souligne que la constitution haïtienne stipule clairement que le pays doit travailler à sa décentralisation et que cela n'a pas été réalisé. Toutefois, un tel changement exige du financement, et l'argent tarde à venir

«On a besoin de tout le monde»

Après de nombreuses consultations auprès des différents intervenants et des instances gouvernementales, Vilaj Vilaj s'est mis à l'écoute des besoins des gens afin de connaître leurs points de vue sur ce nouveau modèle de village.

Pour réaliser un tel projet, il est nécessaire de faire appel à la coopération de tous les partis. Cette coopération a déjà porté fruit puisque, parmi les solutions, on envisage de construire des villages en respectant l’environnement (toits solaires, récupération des eaux de pluie, éolienne, etc.). «Nous sommes à l'affût des dernières technologies dans le domaine environnemental», déclare Sophie Dufresne, vice-présidente de Constructions Nomade. Des solutions qui offrent également une plus grande autonomie aux populations locales.

Luck Mervil souligne le «manque de coopération» qui a trop souvent circulé dans les médias concernant les organismes d'aide internationale. Les partenaires doivent porter leur attention non seulement à de nouvelles pratiques de coopérations internationales, mais également mettre sur pied un projet d'envergure aux bases solides.

  • Le village(攝影: / 大紀元)

Ce premier village qui comptera des écoles construites en collaboration avec la Fondation Paul Gérin-Lajoie de Montréal soulagera 800 familles et pourra accueillir jusqu'à 25 000 personnes qui vivent actuellement dans des conditions insoutenables. Présente en Haïti depuis 1996, la Fondation Paul Gérin-Lajoie a créé près de 20 écoles et en a réhabilité 25 autres. En outre, le village sera construit sur un terrain vierge, à l’écart de la route des cyclones.

Les premières personnes qui habiteront le village seront originaires de cette région. Toutefois, une attention particulière sera accordée aux femmes, qui comptent parmi les plus démunies. «Ensuite, nous irons à Port-au-Prince chercher les gens qui sont sous les tentes et qui se sont déjà organisés en coopérant. On a besoin de ces gens-là dès le départ», affirme Mervil.

En effet, voilà maintenant une année complète que cette catastrophe sans précédent a ruiné ce pays et mis au désespoir un peuple qui sait faire preuve d'un courage exemplaire. Espérons que Luck Mervil et ses partenaires sauront apporter des solutions d’avenir à ceux qui ont souffert des conséquences funestes des catastrophes naturelles et humaines.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez visiter le site: www.vilavilaj.com.