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Une bonne année selon les anciens sages chinois

Écrit par Radio Son de l'Espoir
04.01.2011
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  • bonne annee(攝影: / 大紀元)

Il est écrit en chinois sur l'image "Bonne année". Que veut dire une bonne année selon les anciens sages chinois ?

Dans nos contrées occidentales, le passage à la nouvelle année est l’occasion de présenter ses vœux. « Bonne année, et avant tout une bonne santé c’est le principal n’est ce pas ! » Voilà ce qu’on entend le plus souvent. Suivant le cas, on trouve aussi : « que vos projets se réalisent », «on vous souhaite une année cool, sans soucis », « on vous souhaite plein de bonheur , plein de sous » etc… En résumé, on souhaite un bien être ou un bonheur durant toute l’année qui vient.

Les anciens chinois avaient une vision de la vie différente. Ils ne se plaçaient pas dans un laps de temps si court, ils se plaçaient dans la durée, cela veut dire durant la vie entière et même au delà de cette vie en s’appuyant sur une notion fondamentale qui est la réincarnation. Donc, si on est appelé à vivre plusieurs vies, il faut faire attention à son comportement qui peut avoir des conséquences non seulement dans cette vie-ci, mais dans les suivantes. Car toute action engendre un effet : si on fait du bien, on récoltera des choses positives et notamment la vertu, que l’on appelle aussi le De. Et si on fait du mal, on devra rembourser le karma qu’on aura généré.

Par contre, si des pépins vous arrivent, ce n’est pas toujours négatif. Prenons la santé par exemple : dans les temps anciens, on aurait dit que les ennuis de santé étaient une façon de rembourser le karma. C’est sûr qu’on ne va pas vous souhaiter une mauvaise santé pour 2011, mais vous ne trouvez pas que c’est plutôt une bonne nouvelle de connaître cet aspect des choses ?

Alors une bonne année, selon la philosophie des anciens chinois, est une année où l’on doit être quelqu’un de droit et de juste pour éviter de faire des mauvaises choses qui vous chargent de karma, afin que vous preniez le moins de karma possible.

Voici notre façon à nous de vous souhaiter une bonne année, avec des petites histoires simples de la Chine ancienne qui vous donnent des idées pour être une bonne personne !

Le “Ren” et “De”

Le Ren recouvre deux notions : la gentillesse et la tolérance.

Commençons par la gentillesse

Ren est au cœur de la culture traditionnelle chinoise confucéenne. Le point central dans Ren est "d’aimer et de prendre soin des autres", en encourageant la bienveillance. Confucius affirmait que si tous les niveaux de la société pouvaient être bons et suivre cette ligne de conduite, la société serait alors harmonieuse et les gens seraient en paix et heureux. Confucius soulignait le fait que pratiquer Ren (la gentillesse) et De (la moralité) n’est pas une question d’aptitude, mais d’état d’esprit.

Quelqu’un doté de Ren n’est pas égoïste et possède un cœur vaste et ouvert. Il peut clairement discerner le bien du mal.

Confucius disait également : "Ce que quelqu’un ne veut pas, il ne doit pas le faire aux autres."

La tolérance

Dans Shang Shu (un des classiques du Confucianisme), Zhou Cheng Wang, un empereur de la Dynastie Zhou, avertissait ses fonctionnaires : « C’est seulement en étant tolérant qu’on peut parvenir à de grands accomplissements et c’est seulement en pardonnant qu’on peut avoir la vertu toute puissante ». « Lorsque de mauvaises personnes se plaignent de toi, te haïssent et t’injurient, tu devrais être plus strict dans ton comportement. Ce n’est pas juste parce que tu n’oses pas te mettre en colère. Tu dois aussi augmenter ta capacité de tolérance.

Confucius disait : « Sans être capable de tolérer des choses banales, un plan majeur sera ruiné.»

La Bienveillance

Liu Kuan vivait du temps de la dynastie Han. Il était bon et généreux. Même dans une situation urgente et compliquée, il ne disait jamais rien de sévère ni ne manifestait d’expression de colère. Lorsqu'il était le chef de la préfecture de Nanyang, et que des officiers ou des civils commettaient des méfaits, il les aidait à comprendre leurs erreurs.

Un matin, sa femme voulut le tester alors qu'il s'apprêtait à aller à la cour. Lorsque Liu Kuan eut fini de revêtir ses habits de cour, elle demanda à une servante de renverser un bol de soupe sur ses vêtements, et de tâcher sa robe. Liu Kuan ne changea pas d'expression, mais demanda à la servante "Vous-êtes vous brûlé les mains ?"

La gentillesse peut sembler facile en surface, mais maintenir la gentillesse face à un incident soudain n'est pas une petite affaire. C'est seulement en ayant de la considération pour les autres et un esprit de grande bienveillance, qu'on peut préserver cette qualité.

Se contrôler et éliminer la colère

Li Tianfu était né dans la ville de Hefei dans la Dynastie Qing. C’était une personne aimable et amicale, un fonctionnaire du gouvernement qui avait atteint le niveau d’Erudit Wuyingdian. Il était toujours juste quand il traitait des affaires avec d’autres fonctionnaires devant l’Empereur. Quand certains fonctionnaires utilisaient des mots durs ou se montraient hostiles envers lui, il souriait toujours et leur disait : « Pourquoi agissez vous comme ça ? Avec un esprit calme nous pouvons tout résoudre.

Auparavant j’étais comme vous, puis peu à peu j’ai appris à me contrôler et graduellement je suis devenu une personne calme. »

Lin Zexu avait servi comme gouverneur de la province de Jiangsu. Au début c’était une personne sans patience aucune. Puis il a écrit « Contrôle ton humeur » sur une plaque et l’a accrochée dans le hall comme pense-bête. Comme le temps passait, il est devenu une personne tolérante, respectée par tous.

Savoir se contrôler et éliminer la colère est la meilleure méthode. Si on garde à l’esprit qu’on doit toujours se contrôler, graduellement on finira par y arriver.

Soyez strict avec vous-même et indulgent avec les autres

Fan Chunren, était un célèbre érudit et une figure politique importante sous la dynastie Song Il a toujours mis ses fils en garde : ‘’La personne la plus stupide peut être très claire d’esprit s'agissant de trouver des fautes chez les autres, et la personne la plus intelligente peut avoir l’esprit confus en se pardonnant ses propres erreurs. Ainsi, si vous pouvez trouver ce qui ne va pas chez vous de la même façon que vous le faites chez les autres, et pardonner aux autres comme vous vous pardonnez à vous-même, vous n’aurez pas à vous inquiéter de ne pas devenir sage un jour.’’

Les hommes de bien considèrent la vertu comme du jade

Un jour Zi Gong chercha conseil auprès de Confucius: “Maître, puis je prendre la liberté de vous demander pourquoi un homme de bien considère le jade comme la plus précieuse des pierres ? Est-ce que parce que le jade est rare? »

Confucius répondit : “Le jade est précieux non pas parce qu’il est rare mais parce que la qualité du jade correspond à la vertu d’un homme de bien. Il correspond à des vertus telles que la bienveillance, la sagesse, la droiture, la bienséance, la loyauté et la fidélité et il correspond aussi aux principes de la terre et des cieux.

Le jade est doux et agréable, exactement comme la bienveillance d’un gentilhomme.

Le jade a une texture fine tout en étant solide, comme la sagesse d’un homme de bien, sa façon méticuleuse, minutieuse de mener les choses.

Bien que le jade ait des bords et des coins, il n’est pas pointu et ne peut blesser les autres, rappelant en cela le sens de la justice et la droiture d’un homme de bien.

Quand on le frappe il dégage un son clair et vif semblable à la nature de la musique.

Bien que le jade soit beau, il a des taches évidentes, mais elles ne pourront jamais masquer le fond, exactement comme la loyauté d’un homme de bien, sans parti pris et sans qu’il soit nécessaire de dissimuler.

En outre, la couleur du jade peut être vue sous tous les angles, comme la fiabilité d’un gentleman dont le comportement est fidèle à ses paroles. Même dans une pièce sombre, il est digne de confiance et ne trompera pas les autres.

Le jade est comme le cristal, étincelant et translucide comme un arc en ciel blanc, les nuages blancs dans le ciel, qui harmonisent les cieux et correspondent aux principes célestes.

L’esprit du jade peut se voir dans le paysage comme quand « le jade se trouve dans un étang profond rend la rivière enchanteresse.

Quand le jade se trouve dans la montagne, l’herbe devient luxuriante ». Là où il se trouve, il a obligatoirement un effet, comme l’attitude noble d’un homme de bien peut harmoniser une multitude de choses et bénéficier à l’environnement tout entier.

Nulle part on ne trouve des gens qui ne chérissent pas le jade et ce parce que les gens respectent et admirent la vertu d’un homme de bien. Les vertus nobles sont les manifestations des principes des cieux.

Et si malgré ces quelques conseils, pour devenir une bonne personne et préserver votre vertu, vous rencontrez encore des déboires, souvenez-vous de cette histoire, tirée des Leçons du Monde Humain de Hua Nan Zi compilées dans la Dynastie Han de l'Ouest: Qui aurait pu supposer lorsque le vieil homme à la frontière a perdu sa jument que c'était une bénédiction cachée ?

Il y avait une fois un homme qui vivait à la frontière nord de la Chine et excellait dans l'élevage des chevaux. Tout le monde l'appelait Sai Wong (c'est-à-dire "vieil homme à la frontière"). Un jour, un des chevaux de Sai Wong s'échappa du haras et détala de l'autre côté de la frontière dans le territoire du peuple Hu. En entendant la nouvelle, tous ses voisins vinrent réconforter Sai Wong. A la surprise de tous, Sai Wong n'était nullement affecté, et dit avec le sourire, "un cheval qui s'enfuit peut être une bénédiction déguisée."

Plusieurs mois plus tard, le cheval fugueur revint avec un autre magnifique cheval du territoire Hu. Lorsque ses voisins apprirent la nouvelle, l'un après l'autre ils vinrent féliciter Sai Wong. Cette fois, Sai Wong fronça les sourcils et dit à chacun, "obtenir un beau cheval pour rien est probablement un mauvais présage voilé."

Sai Wong avait un fils qui aimait monter à cheval. Un jour son fils monta le beau cheval du territoire Hu pour une excursion et fit une chute accidentelle et se brisa une jambe. Alors les voisins de Sai Wong vinrent le réconforter. Ils lui demandèrent de ne pas le prendre trop à cœur. Curieusement, Sai Wong dit tranquillement à chacun, "la jambe cassée de mon fils pourrait être une bénédiction voilée" : Ses voisins étaient tous étonnés par sa réponse et décidèrent que Sai Wong devait avoir perdu l'esprit de chagrin.

Mais peu après le peuple Hu envahit la Chine. Tous les jeunes hommes avaient été appelés à se joindre à l'armée pour défendre leur pays. Comme le peuple Hu était très vif, audacieux et habile au combat, la plupart de ces jeunes hommes furent tués au champ de bataille. Mais le fils de Sai Wong survécut à la guerre grâce à sa jambe cassée. Ce n'est qu'alors que les voisins de Sai Wong découvrirent la sagesse cachée dans ses mots.

Voilà, bonne année vertueuse à tous !

 

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