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L’Australie ses inondations, la Nina et les prévisions de l’ONU

Écrit par Héloïse ROC, La Grande Époque
06.01.2011
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  • enfant en canoe(攝影: / 大紀元)

  Suite au passage du cyclone tropical Tasha, un déluge d’eau s’est abattu sur les Etats du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud, dans l'est de l'Australie. Plus de 200.000 personnes sont affectées. Les régions inondées sont aussi étendues que celles de la France et de l’Allemagne réunies. De nombreuses zones habitables ont été submergées par les eaux et coupées du reste du pays. Les routes n’existent plus, les liaisons ferroviaires sont altérées, la production de charbon a été interrompue et les cultures ont été détruites. Selon les autorités locales, plus de 1.850 millions de kilomètres carrés sont sous les eaux, les fortes pluies des derniers jours ont fait sortir les rivières de leurs lits. L’état de catastrophe naturelle a été décrété dans 38 régions.

L’Australie prévoit de l’aide aux sinistrés

Le Premier ministre Julia Gillard s'est rendue vendredi 31 décembre dans la ville inondée de Bundaberg et elle a annoncé des aides pour les sinistrés. Ils pourront recevoir jusqu'à 1.000 dollars (750 euros) par adulte et 400 dollars (300 euros) par enfant. Elle a par ailleurs annoncé qu’un million de dollars (760.000 euros) d'aide fédérale sera versée au fonds de secours créé par le gouvernement du Queensland.

Le Premier ministre du Queensland, Anna Bligh, a déclaré par ailleurs sur la chaîne de télévision ABC que cette tragédie est d’une ampleur sans précédent.

Changer notre façon de penser et de réagir aux catastrophes

La Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlström, de la Suède, a déclaré que «les dégâts dus aux inondations pourraient atteindre un milliard de dollars. Avec les conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles et extrêmes, des coûts de cette ampleur peuvent devenir monnaie courante dans toutes les régions du monde à moins que nous ne changions de toute urgence notre façon de penser et de réagir aux catastrophes».

La Niña, à l’origine des pluies diluviennes en Australie

Le phénomène climatique La Niña a accentué les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Queensland ces deux dernières semaines. Cette manifestation est à l’origine des débordements des eaux et des pluies diluviennes les plus importantes depuis cinquante ans. La Niña a refroidi les eaux de l'est de l'océan Pacifique, mais, selon le bureau météorologique australien, la Niña serait en train d’atteindre actuellement son point culminant, laissant augurer un retour à la normale.

 

«Le phénomène La Niña 2010 a contribué à ce que la période allant de septembre à novembre soit la plus humide qu’ait connue l’Australie», a déclaré le bureau météorologique australien, ajoutant que la saison des moussons de l’Australie était arrivée deux semaines plus tôt que la normale. C’est ainsi qu’avait été prévu ce phénomène, entraînant ces inondations. Ce n’est pas une manifestation météorologique nouvelle dans l'Est de l'Australie. Selon un site web du gouvernement australien, plus d'un million de kilomètres carrés du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud avaient été inondés en avril 1990.

Aussi, en janvier 1974, selon l’ONU, un cyclone avait apporté de fortes pluies à Brisbane et dans de nombreux endroits du sud-est du Queensland et du nord de Nouvelle-Galles du Sud. Un tiers du centre-ville de Brisbane et dix-sept villes de banlieue avaient été sérieusement inondées. Quatorze personnes étaient mortes et plus de 300 autres blessées. Cinquante-six maisons avaient emportées par les eaux et 1.600 autres ont été submergées.

La prévision des catastrophes, leur gestion pour réduire les risques

Margareta Wahlström demande que les Etats s’organisent et anticipent. «La clé pour réduire l'impact des catastrophes est d'anticiper, estimer les conséquences de notre développement économique et social, et s'assurer que les évaluations des risques deviennent une partie routinière de la planification».

La stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles, appelée la SIPC, encourage les gouvernements à effectuer des évaluations de risques, puis à maintenir l’infrastructure permettant de réduire ces risques. Actuellement dans le monde 159 villes ont rejoint cette campagne.

«Les gouvernements commencent à reconnaître au niveau régional que la réduction des risques de catastrophe est un outil essentiel pour s'adapter au changement climatique, et adoptent une approche régionale de la gestion des risques pour réduire l'impact des catastrophes liées au climat», s'est félicité Margareta Wahlström.

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