«La grâce féminine est ravissante et les hommes sont des “guerriers de la danse”, ils sont d’une précision incroyable!», estime M. Alexandre Roger, artiste-peintre à la sortie du spectacle Shen Yun, lors de la première à Montréal, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, vendredi soir dernier. Le spectacle Shen Yun, de passage pour la cinquième année consécutive à Montréal, illustre 5000 ans d’histoires de la Chine par différents numéros de danse classique chinoise et de musique.

La danse classique chinoise est reconnue pour ses trois éléments de base : la forme, le maintien (ou posture) et les techniques. La forme et les techniques font référence aux éléments externes des danses, soit d’une part les poses et les mouvements spécifiques qui définissent le style et, d’autre part, les différentes séries d’impressionnants sauts et d’enchaînements. Par ailleurs, le maintien renvoie à l’aspect interne, l’état d’esprit du danseur qui donne vie aux mouvements en leur apportant leurs expressions et sentiments propres.

«J’ai beaucoup aimé les danseuses avec la soie – toute pâle – très, très doux, très harmonieux, très touchant», partage Mme Danielle Marleau, réalisatrice en multimédia, faisant référence à la danse Les Dames du palais Tang, au cours de laquelle les danseuses, ornées de longues jupes et de manches amples, projettent une image soignée et majestueuse, faisant revivre une des plus importantes périodes de l’histoire chinoise, la dynastie Tang (618 à 907).

«Ce sont des gens d’une grâce incroyable», commente de son côté Hélène Béliveau, artiste-peintre et conjointe d’Alexandre Roger. «Il y a une élégance et une grâce dans tout ça. On apprécie énormément. On se disait justement que tout ça, c’est une belle image asiatique.»

En effet, alors que la grâce féminine est à l’honneur dans Les Dames du palais Tang, les hommes font valoir leurs prouesses lors de plusieurs danses telles que dans l’Élevage dans les prairies où ils démontrent leur vigueur et leur force. Cette danse met en scène des écuyers qui galopent sur les terres de la Mongolie avec beaucoup de fougue.

«On sent aussi que les danseurs poussent au maximum les extensions, les gestes, les pas, ça c’est évident», commente Mme Marleau. «[en voyant Shen Yun] on ne se demande pas pourquoi les Chinois excellent en gymnastique olympique!»

Shen Yun Performing Arts est à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal jusqu’au 9 janvier avant de poursuivre sa tournée à Toronto du 13 au 16 janvier.