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Rubens, Poussin et les artistes du XVIIe siècle

Écrit par Maya Mizrahi, La Grande Époque
08.01.2011
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  • La Vierge de Rubben(攝影: / 大紀元)

L’exposition temporaire au musée Jacquemart-André à Paris retrace les changements artistiques importants produits dans l’œuvre des artistes flamands et français, en particulier Pierre-Paul Rubens (1577-1640) et Nicolas Poussin (1594-1665), au cours du XVIIe siècle.

Rubens à Paris

Rubens arrive à Paris en 1625 sous l’invitation de Marie de Médicis, reine de France. Il reçoit une commande pour un des tableaux qui décorera le palais du Luxembourg à Paris. À cette époque, les artistes baroques flamands recevaient fréquemment des commandes en provenance de la France.   

Rubens a développé son style baroque pendant son séjour en Italie entre 1600 et 1608. Il y étudie et copie les œuvres des grands maîtres de la Renaissance ainsi que de l’art antique grec et romain. Il s’est beaucoup intéressé au travail de Léonard de Vinci (1452-1519) et de Michel-Ange (1475-1564). Mais on peut constater que l’œuvre naturaliste nouvelle et différente de Le Caravage (1571-1610) et le travail du Titien (1490-1576) le marquent particulièrement.

«Rubens remet les pendules à l’heure», explique Nicolas Sainte-Fare Garnot, co-commissaire de l’exposition lors d’une émission télévisée. «Il utilise le naturalisme qui appartient de longue date à l’école flamande, mais va lui donner un dynamisme : il va introduire la couleur», ajoute-t-il. Rubens poursuit le travail des Vénitiens et ne craint pas d’utiliser la couleur et les effets de contraste dans les scènes historiques, mythologiques et religieuses qu’il peint. Rubens, aussi connu au XVIIe siècle dans toute l’Europe grâce à sa forte personnalité de diplomate, travaille pour la haute société et protège de nombreux artistes talentueux.    

Poussin rêve du classique

Alors que Rubens arrive à Paris, Poussin se trouve à Rome. À la fin de ses études en France, imprégné des influences flamandes, Poussin découvre un nouveau monde en Italie. Au début, il est très impressionné par le style vénitien mais ensuite il approfondit ses connaissances sur l’art antique qu’il imite avec ardeur. Les sujets de ses nouvelles peintures sont inspirés par les littératures grecque et romaine : il consacre son temps à la lecture de livres de philosophie, d’art et de littérature. Il est connu comme « le peintre des gens d’esprit » et il passe ses jours réfléchissant, méditant, et observant ce qui l’entoure, et en tire son inspiration.

Poussin a tenté à travers ses peintures de refléter la beauté et la grâce. Il met en relief le sens moral à travers les sujets choisis et la composition du tableau. Les peintures de paysages de Poussin sont peut-être les plus belles car elles expriment le côté réfléchi, éduqué, spirituel et solitaire de l’artiste. C’est un monde lumineux où les anges peuvent circuler, la nature y est immense et pleine de mystère. Poussin avait une tendance à diviser la composition pour que des points lumineux existent sous plusieurs angles du tableau. C’est peut-être cela qui a contribué à l’atmosphère harmonieuse et naturelle, suivie par une sensation de surnaturel et de merveilleux, un peu comme dans les contes de fées.

À cette période, de nombreux artistes français, en France et à Rome, dessinent selon un style classiciste. Ils sont à l’origine de la création de la nouvelle école française qui est détachée de toute influence baroque flamande ou italienne : «Les observations personnelles idéales» commencent à être populaires en France. Quand Poussin visite Paris entre 1640 et 1642, il s’aperçoit que le style classiciste domine et il encourage ce mouvement. En 1648, le classicisme français est reconnu officiellement avec l’ouverture de l’Académie Royale de la peinture et de la sculpture à Paris. Un des fondateurs de l’école est l’artiste Charles le Brun (1619-1690), qui avait travaillé dans le passé à Rome, aux côtés de Poussin.   

Le roi de France Louis XIII proposera à Poussin de devenir le peintre de la Cour. Malgré cette offre généreuse, Poussin choisira de revenir en Italie, où il se sent déjà chez lui. Il y continuera son travail jusqu’à la fin de sa vie.

Le classicisme donne le ton

Il est intéressant de voir comment le baroque, qui a été un courant central par son caractère nouveau, dramatique et contemporain, a été soudainement mis de côté pour laisser la place au classicisme : un art plus classique, qui trouve sa source dans l’ancien et qui incite à la perfection, à l’harmonie et à la moralité.

L’exposition a lieu jusqu’au 24 janvier 2011 au musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, 75008 Paris.

Tél. : 01 45 62 11 59

Accès :

RER Charles de Gaulle - Etoile

Métro Miromesnil ou Saint Philippe du Roule

Autobus : 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93

Horaires d'ouverture :

Ouvert 365 jours par an, de 10h à 18h.

En période d'exposition, nocturnes le lundi soir jusqu'à 21h30.   

Le café est ouvert de 11h45 à 17h30.

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