Écrit par Arnaud Camu, La Grande Époque 

«C’est magnifique!», lance un spectateur parmi la foule à la sortie de la salle. Au son du gong, peu après 20 h, l’édition 2011 de Shen Yun Performing Arts a débuté en grand sa série de spectacles à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal, offrant aux spectateurs un aperçu unique et grandiose sur la culture traditionnelle chinoise.

La compagnie new-yorkaise met en scène une panoplie de numéros de danses illustrant des légendes et histoires de la Chine ancienne. Chacun des numéros est accompagné de pièces musicales composées exclusivement pour l’évènement et jouées par son orchestre qui crée un son unique en groupant instruments occidentaux et chinois.

Le tout constitue une étude colorée et élégante des coutumes des différents groupes ethniques et des différentes régions de la Chine. En effet, les numéros transportent les spectateurs des plaines mongoliennes à la cour impériale en passant par les régions exotiques du sud du pays.

Shen Yun (qui se traduit par «la beauté des êtres divins qui dansent») s’est donné comme mission de raviver les traditions artistiques chinoises qui ont été perdues en Chine au cours des 60 dernières années sous le régime communiste au travers la Révolution culturelle et les différentes campagnes politiques. Le spectacle illustre ce désir de retrouver une forme d’expression artistique qui préconise des valeurs riches et le concept si traditionnel que l’humanité et le divin sont interconnectés. Certaines danses montrent des scènes de la persécution actuelle à l’encontre des pratiquants de Falun Dafa, une discipline méditative préconisant les valeurs traditionnelles d’authenticité, compassion et tolérance («Zhen, Shan, Ren» en chinois).

Shen Yun a trois compagnies parcourant les salles de spectacles partout dans le monde. Outre Montréal du 7 au 9 janvier, Shen Yun est à Portland (Oregon) jusqu’au 9 janvier et au prestigieux David H. Koch Theater du Lincoln Center à New York jusqu’au 16 janvier.