Retour sur 2010: Mai-Juin

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Epoque
09.01.2011

  • Sean Gardner /Getty Images(攝影: / 大紀元)

LA MAREE NOIRE DU SIECLE

LOUISIANE – Des pélicans sur une canalisation près de Port Sulpher, le 19 juin. Plus de 800.000 litres de pétrole ont été rejetés chaque jour par la plateforme Deepwater Horizon entre le moment de son explosion, le 21 avril, et le 19 septembre, jour où après plusieurs tentatives infructueuses la fuite a été colmatée. Ce sont près de 800 millions de litres de pétrole au total qui ont été relâchés dans le Golfe du Mexique, à proximité des côtes de la Louisiane, soit la plus grave marée noire de l’histoire.

La compagnie pétrolière British Petroleum (BP), qui était propriétaire du puits, est accusée d’avoir minimisé les risques d’un accident sur la plate-forme de forage pétrolier, d’avoir négligé des signes d’alerte de l’accident et d’avoir tenté de dissimuler l’ampleur de la catastrophe écologique.

  • Uriel Sinai-Pool/Getty Images(攝影: / 大紀元)

LA FLOTTILLE DE GAZA

MER MEDITERRANEE -  Le 31 mai à l’aube, les commandos israéliens donnent l’assaut, dans les eaux internationales, à « la flottille de la liberté », un convoi de six bateaux chargés d’aide humanitaire qui tentait de briser par la mer le blocus de Gaza. Une dizaine de personnes sont tuées dans l’assaut et Israël est largement condamné par la communauté internationale pour un usage disproportionné de la force. L’Etat hébreu accuse pour sa part la Turquie, en lien avec des mouvements djihadistes, d’être l’organisateur en sous-main de ce convoi, et rappelle avoir proposé de faire acheminer l’aide humanitaire à Gaza, par voie terrestre.

  • Fred Dufour/AFP/Getty Images(攝影: / 大紀元)

Une réforme des retraites au goût amer et inachevé

La mobilisation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites le jeudi 24 juin 2010 à Paris. Quelque 800.000 personnes ont défilé dans les villes de France. Annoncée comme le « grand chantier du gouvernement pour 2010 » lors de son lancement début mars par Eric Woerth, la réforme des retraites, adoptée par les deux assemblées le 9 novembre dernier, s’est faite dans la douleur et ne résout qu’une partie du problème. Le système par répartition, qui présentait d’importants déficits structurels mais reste largement plébiscité par les salariés, n’a pas été remis en cause mais le débat sur la réforme a été occulté, car les syndicats n’ont été invités à se prononcer que sur les seules questions de la pénibilité au travail et de l’invalidité. Les principales décisions, comme l’allongement de l’âge légal à 62 ans et de l’âge maximum du droit à taux plein à 67 ans, l’alignement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, ainsi que le maintien d’une durée de cotisation à 164 trimestres, ont été décidées sans véritable concertation.

Les multiples manifestations organisées par les syndicats pendant plusieurs mois pour réclamer un partage mieux équilibré des efforts entre les revenus du capital et du travail n’ont pas permis de faire fléchir le gouvernement et laissé un goût amer chez les salariés.

Dans son discours du 31 décembre, le président Nicolas Sarkozy s’est félicité que « notre système de retraite a été mis à l'abri de la faillite inéluctable qui le guettait si nous n'avions rien fait ». « Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées… », a-t-il déclaré en reconnaissant implicitement  que cette réforme n’a permis de résoudre l’équilibre du régime que pour les aînés, repoussant à 2018 celui des jeunes salariés et du nombre grandissant de personnes au chômage.

  • Andy Nelson/Getty Images(攝影: / 大紀元)

L’INSURRECTION DES CHEMISES ROUGES

BANGKOK – Etat d’urgence dans la capitale thaïlandaise le 15 mai. Les chemises rouges, opposants au pouvoir soutenus par le Premier ministre déchu Thaksin Shinawatra, mettent la ville en état de siège. Les chemises rouges, qui veulent représenter contre l’élite centrale la voix des masses provinciales, demandaient l’organisation d’élections anticipées, le pouvoir en place ayant été mis en place suite au coup d’Etat militaire de septembre 2006. Le 19 mai, les forces gouvernementales ont pris d’assaut le quartier de Bangkok dans lequel des dizaines de milliers de chemises rouges s’étaient positionnés et mis fin à la tentative d’insurrection qui a fait une centaine de morts et plus d’un millier de blessés. La Thaïlande est encore sous état d’urgence.