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Les vols d'organes sont répandus en Chine

Écrit par Huang Yun, La Grande Époque
13.10.2011
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  • Des pratiquants de Falun Gong de Hong Kong reconstituent une scène de prélèvement d'organes forcé en Chine.(攝影: / 大紀元)

Un reportage récemment publié par un grand quotidien chinois raconte l'histoire d'un jeune homme qui a été victime d'un vol d'organe par son nouvel employeur, une entreprise de fournitures médicales. L'expérience cauchemardesque de l'individu fait la lumière sur le commerce illicite des organes en Chine. Cette industrie lucrative et répandue implique de nombreux courtiers d'organes, de grands hôpitaux et le gouvernement chinois. Il n'y a pas que les prisonniers qui sont en danger, mais quiconque est jeune et en santé peut devenir une victime.

Xiaohai, 25 ans, a raconté au Yangtse Evening Post ce qui lui est arrivé le 18 septembre 2011. Il a expliqué que son nouvel employeur l'avait envoyé en voyage d'affaires. Plutôt que de faire des affaires, il a été emmené à l'hôpital et s'est fait prélever un de ses reins sans son consentement.

Après avoir obtenu son diplôme d'une école de médecine, Xiaohai a habité à Xiamen, province du Fujian, où il travaillait temporairement pour une entreprise de fournitures médicales.

En juin 2010, on lui a offert un poste bien rémunéré dans une autre entreprise du même type à Nankin.

Après le deuxième jour à son nouvel emploi, Xiaohai a été envoyé pour passer un examen médical. Il n'y a pas trop songé, croyant qu'il était normal pour les nouveaux employés de subir un examen de santé.

«C'est juste que l'examen était plus complet qu'un examen de routine normal», a-t-il dit.

À la fin octobre 2010, Xiaohai a été envoyé en voyage d'affaires à Xuzhou, province du Jiangsu, par son patron Wang Jin.

Après être arrivé à Xuzhou vers 21 h, Xiaohai a été conduit directement au centre de santé communautaire Huohua, aussi connu comme l'hôpital Huohua, où il a été escorté dans une pièce adjacente à une salle d'opération.

Là, on lui a donné un verre d'eau, qui contenait des anesthésiants, et il a perdu connaissance après l'avoir bu. Par la suite, dans un état semi-conscient, il a entendu quelqu'un dire qu'un chirurgien en chef de Shanghai allait effectuer l'opération. À ce moment, on lui a donné une injection dans l'épaule et il a à nouveau perdu connaissance.

«Je me suis réveillé et j'ai vu qu'il y avait plein de tubes attachés à mon corps. Je ne sentais pas mon corps, mais je savais que le médecin refermait une plaie de chirurgie sur moi», a raconté Xiaohai.

Il a entendu quelqu'un dire au chirurgien de ramener quelque chose à Shanghai et il a vu deux personnes habillées en civil s'en aller avec une boîte en acier inoxydable.

«Mon rein était peut-être dans cette boîte», a dit Xiaohai.

Xiaohai a par la suite appris que son patron avait fait la demande d'une carte bancaire au nom de Xiaohai et que de l'argent avait été déposé dans le compte en guise de compensation pour la chirurgie, malgré le fait que Xiaohai n'avait pas été informé et qu'il n'avait jamais consenti.

Lorsqu'il a questionné le personnel hospitalier, on lui a dit que ses proches avaient signé l'entente.

Son patron lui a dit que quelqu'un avait payé 350 000 yuans (54 880 $) pour couvrir toutes les dépenses. L'hôpital avait reçu 200 000 yuans (31 360 $), son patron 110 000 yuans (17 248 $) et seulement 30 000 yuans (4704 $) étaient attribués au donneur.

Xiaohai a également appris que sept ou huit autres employés de cette compagnie s'étaient fait prélever leurs reins dans des circonstances similaires, sans leur connaissance ou consentement.

Trop nombreux pour compter

Le commerce des reins est une industrie en pleine effervescence et extrêmement lucrative en Chine. Certains grands hôpitaux entretiennent des relations d'affaires à long terme avec des courtiers d'organes, selon un récent reportage de la Radio Son de l'Espoir (RSE).

Une recherche sur Internet en chinois pour «transplantation de rein en Chine» produit des centaines de milliers de résultats.

Une publicité en ligne de la ville de Zhengzhou, province du Henan, indique que leurs courtiers d'organes travaillent depuis longtemps avec les grands hôpitaux. Ils sollicitent activement des donneurs de reins et couvrent tous leurs frais de déplacement.

Un journaliste de RSE a téléphoné à un des courtiers d'organes qui a dit qu'il était prêt à payer 400 000 yuans (62 000 $) pour un rein et que le donneur devait être âgé entre 18 et 35 ans.

L'homme a également indiqué qu'il était dans cette industrie depuis trois ou quatre ans et qu'il avait géré tellement de dossiers qu'il «ne savait plus» combien de fois il avait agi comme intermédiaire.

Il a mentionné qu'il travaillait avec les meilleurs hôpitaux, ajoutant «Ne vous en faites pas, c'est une simple chirurgie qui ne pose aucun risque. Nous travaillons avec les hôpitaux. Tant que vous passez l'examen médical, ils vont effectuer la chirurgie pour vous.»

Le courtier n'a pas voulu dire à quel hôpital un donneur de rein devrait aller pour effectuer un examen médical et a seulement dit : «Je vous le dirai lors de notre rencontre.»

Lorsque le courtier s'est fait demander s'il y avait un contrat, il a répondu par la négative.

«C'est illégal de toute façon, alors pourquoi devrions-nous avoir besoin d'un contrat?», a-t-il demandé.

Falun Gong

Les cas de vols et de ventes de reins sont souvent rapportés dans les journaux chinois. Les citoyens chinois qui ont peu ou pas de droits en Chine, comme les pratiquants de la méthode de méditation Falun Gong, les prisonniers des camps de travail, les sans-abri et les victimes de la traite des personnes sont des cibles fréquentes du marché noir des organes.

Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, le nombre de transplantations d'organes en Chine a augmenté en flèche selon maints rapports et statistiques.

He Xiaoshun, le vice-président du Premier hôpital affilié de l'université Sun Yat-Sen de Guangzhou, a dit au Southern Weekly en mars 2010 que «l'année 2000 a marqué un point tournant dans les transplantations d'organes en Chine».

En 2000, le nombre de transplantations de foie en Chine était dix fois plus élevé qu'en 1999, et avait triplé en 2005.

David Kilgour, ex-parlementaire canadien et ex-secrétaire d'État, et David Matas, avocat spécialiste des droits de l'homme, ont enquêté sur les allégations de prélèvements d'organes forcés sur les pratiquants de Falun Gong en Chine. Leur rapport de 2006 indique que l'augmentation spectaculaire des transplantations en Chine entre 2000 et 2005 coïncide avec le début de la persécution du Falun Gong. La source de plus de 40 000 transplantations est inexplicable et pourrait provenir du grand bassin d'adeptes du Falun Gong en captivité, indique le rapport.

Un médecin militaire de Shenyang, province du Liaoning, a déclaré à Époque Times en 2006, sous couvert de l'anonymat, que 36 camps de travail et prisons étaient impliqués dans les prélèvements d'organes des pratiquants de Falun Gong, avec la participation directe de l'armée. Il a dit avoir personnellement géré 60 000 documents falsifiés pour de soi-disant dons d'organes «volontaires».

Version originale : Lucrative Organ Theft Widespread in China

 

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