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L’appel de Wen aux réformes politiques, à nouveau ignorées

Écrit par Luo Ya, La Grande Époque
26.10.2011
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  • Discours préliminaire de Wen Jiabao, lors la session d'été du Forum économique mondial dans la ville portuaire chinoise de Dalian, province du Liaoning, dans le nord de la Chine, le 14 septembre 2011. (STR/AFP/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

Une fois de plus, le Premier ministre chinois Wen Jiabao, a appelé, en septembre dernier, à réformer le système politique sclérosé du pays — mais les experts affirment que, tout comme les autres fois, cela ne mènera nulle part. Dans son discours dans la Grande salle du peuple du 30 septembre, Wen Jiabao a déclaré encourager fortement les réformes dans le «système économique, politique, culturel, social ainsi que les autres aspects» (bien qu’il ait plus tard déclaré: «rassemblons-nous plus étroitement avec le camarade Hu Jintao… élevons la grande bannière du socialisme avec les caractéristiques chinoises»).

La déclaration complète la onzième déclaration de Wen Jiabao pour une «réforme politique» en Chine. Mais les commentateurs ne pensent pas que cette perspective soit réalisable. Hu Ping, vétéran des analyses politiques chinoises, affirme qu’il est impossible pour le PCC de mettre en œuvre des réformes politiques sérieuses.

«Wen a mentionné tant de fois des réformes politiques mais il ne fait qu’en parler, les huit autres membres du Comité permanent du bureau politique ne disent rien, et les dirigeants retraités ne répondent pas non plus à son appel». Il a ajouté: «De toute évidence, Wen n’a pas le pouvoir de lancer les réformes par lui-même».

Les fonctionnaires du Parti communiste sont effrayés par les réformes politiques, déclare Hu, à cause de nombreux abus des droits de l’homme et de la corruption qui minent le régime — une réforme significative requiert de rendre ces personnes responsables de leurs actes. Wu Bangguo, principal législateur de Chine et apparatchik endurci, deuxième dans la hiérarchie du Parti, s’est déjà exprimé contre Wen. Lors de l’assemblée du Congrès national du peuple (NPC) en mars, Wu a rendu évident qu’il n’y aurait pas de changement des règles du Parti ou de pluralisation de l’idéologie dominante.

Wang Juntao, co-président du Parti démocratique de Chine, a affirmé que quels que soient les arguments du cadre, le sort du PCC est déjà scellé, et que la plupart des personnes misent là-dessus. «Pour leurs propres intérêts, certains tentent de prolonger la vie du PCC afin d’obtenir plus de bénéfices. D’autres ne veulent vraiment pas que l’on se souvienne d’eux comme des criminels historiques, ou de quelqu’un associé au PCC, ainsi, ils tentent de faire quelque chose». Wang a affirmé qu’il y a deux options. Que les déclarations de Wen ne soient qu’un spectacle ou non, cela signifie qu’il pourrait tenter de se dissocier du PCC, «espérant que lorsque le PCC sera mené en justice, il en sera séparé».

Frank Xie, observateur sur la Chine et professeur à l’université de Caroline du Sud, se rallie à l’idée que le Parti vit ses derniers instants. Il a affirmé que l’économie est caractérisée par une bulle immobilière, un problématique marché privé du crédit, et des faillites d'entreprises dans le delta du fleuve Yangtze et le delta de la rivière des Perles. «Politiquement, les gens sont furieux de la mauvaise gestion du PCC, de la dégénérescence des valeurs morales, et de l'effondrement total du système social. Personne ne peut résoudre tout cela», a-t-il déclaré.

Xie a attiré l’attention sur la campagne pour démissionner du PCC, appelé Tuidang, auquel ont pris part plus de 100 millions de personnes. «C’est une indication que des changements majeurs se dérouleront».

La crédibilité du régime étant à son point le plus bas, les personnes aisées, les ambitieux, et beaucoup de riches quittant le pays, et des masses de personnes démissionnant du Parti, Xie pense que des «changements majeurs se produiront en Chine».

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.