C'est l'histoire d'une femme qui a défendu la démocratie en Birmanie. Cependant, les spectateurs chinois devront encore attendre longtemps avant de voir le film sur la lauréate du prix Nobel de la Paix. Sur les sites de partage vidéo les plus populaires en Chine, les pages présentant le film intitulé The Lady ont été retirées. Sans doute expliquent certains, parce que le film parle de démocratie, un sujet que le régime chinois préfère éviter.

Jeudi 20 octobre 2011, un bloggeur surnommé «Koara» a écrit que l'Administration de la Radio, des Films et de la Télévision avait interdit toutes formes d'informations, de publicités ou d'extraits du film sur Aung San Suu Kyi, car il contiendrait des informations contraires à la réglementation. Cette interdiction semble avoir été appliquée, les internautes disent ne pas pouvoir trouver de bande-annonce du film sur les sites de partage vidéo.

The Lady est  interprété par l'actrice malaisienne Michelle Yoeh et dirigé par le réalisateur français Luc Besson. L'histoire raconte comment Aung San Suu Kyi a fait avancer la démocratie et les droits de l'homme en Birmanie par des moyens pacifiques, avant d'être incarcérée juste après avoir remporté les élections en 1990. Suu Kyi a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1991. Elle a été libérée il y a près d'un an.

Li Tianian, une avocate de Shanghai, pense que le régime chinois a interdit le film car Suu Kyi est devenue un symbole qui les effraie. Elle a ajouté: «Le régime a toujours eu peur de ces choses. Ils n'ont pas besoin de raisons particulières, ils sont juste terrifiés. Concrètement, il s'agit d'une histoire où une personne s'est battue pour la démocratie dans son pays, ces histoires font peur au régime chinois».

Le régime chinois contrôle sévèrement le contenu des films et des médias. En 2010, la version 2D du film Avatar a été interdite car selon les autorités, l'intrigue pouvait rappeler aux téléspectateurs la violence des expulsions forcées qui se sont produites un peu partout dans le pays.