Un avocat chinois révèle les brutalités lors des gardes à vue

Écrit par Gu Qing’er, La Grande Epoque
03.10.2011

  • L’avocat des droits de l’homme de Pékin, Jiang Tianyong (Epoch Times)(攝影: / 大紀元)

Jiang Tianyong, l’avocat chinois des droits de l’homme, arrêté en février dans le cadre des tentatives du parti communiste chinois d’étouffer dans l’œuf une «révolution de jasmin» locale, a brisé récemment le silence sur ce qui s’est passé alors qu’il était en garde à vue. Isolement, lavage de cerveau, privation de sommeil et torture faisaient partie du quotidien de ces deux mois. Il avait été arrêté par la police devant les membres de sa famille, ils ont simplement déclaré qu’il était «sujet à enquête.» Il a été libéré le 29 avril, mais Jiang n’a raconté son historie qu’à la mi-septembre. La partie la plus douloureuse de l’épreuve était les sessions de lavage de cerveau, a-t-il affirmé le 14 septembre, à la radio Sound of Hope (SOH).

«J’étais complètement isolé du monde extérieur et n’avait pas d’opportunité pour obtenir des informations autres que celles qui m’étaient données de force, lors des sessions de lavage de cerveau. En fain je mourais lentement mentalement. Vous savez, dans la Chine ancienne, il existait une forme d’exécution, nommée «lent à trancher ou mort lente» [lingchi].» Durant les deux mois de détention, ni Jiang, ni sa famille n’ont reçu d’avertissement ou documentation officielle; personne à l’extérieur ne savait s’il était mort ou vif. Jiang, avocat depuis 2005, est devenu une cible du fait de sa volonté de s’occuper d’affaires de droits de l’homme. En particulier, il a défendu les pratiquants de Falun Gong, un groupe persécuté sans merci par le régime.

«J’ai passé la période de détention entière dans une pièce, excepté qu’ils m’ont déplacé à deux reprises. Je ne savais pas où je me trouvais, parce que lorsqu’ils m'ont déplacé, ils m’ont couvert la tête» a-t-il affirmé à Voice of América (VOA). Jour après jour, dans cette pièce, je me trouvais dans une lumière blanche aveuglante. Je ne sais pas comment j’ai passé le printemps, je n’ai pas vu un seul rayon de soleil.» Dés le troisième jour de détention, Jiang a été placé sous surveillance stricte. Il devait se lever à une heure précise, puis se présenter à la police, et crier des slogans affirmant qu’il souhaitait accepter l’éducation du gouvernement. Après cela, il a du réciter les paroles de trois chants louant le parti communiste et sil faisait une erreur, il devait recommencer. Lors des cinq premières nuits de sa détention, Jiang a été interrogé de minuit à 05:00 heures.

Jiang à déclaré à VOA que la torture mentale et la privation de sommeil ont contribué à sa perte de mémoire. Il a poursuivi en affirmant qu’il avait une très bonne mémoire, mais a découvert, plus tard, qu’il ne pouvait se souvenir des choses, comme des articles de sa chambre et de son mot de passe Skype. En deux mois, il a perdu plus de 8 kilos.

Cependant, il n’a pas abandonné. «Ces choses horribles me sont arrivées. Je dois m’exprimer et laisser chacun le savoir,» a-t-il déclaré à SOH. «Tôt ou tard, les gens le sauront, peu importe les efforts du PCC pour le dissimuler. Si le PCC ne veut pas que les gens le sachent, alors, ils ne devraient pas le faire... la terreur sera et doit être brisée.»

Le 1 septembre, Jiang et un autre avocat des droits de l’homme, Teng Biao, ont été reconnus pour le Prix des Activistes extraordinaire pour la démocratie de cette année, accordé par la Fondation pour l’éducation pour la démocratie chinoise (CDEF).

Jiang n’a pas été autorisé à se rendre aux États-Unis pour la cérémonie de récompense.

Version anglaise disponible à: http://www.theepochtimes.com:80/n2/china-news/chinese-lawyer-reveals-brutalities-in-custody-61777.html