Le chômage a encore progressé en France: en octobre dernier, le Ministère du Travail a comptabilisé ainsi 34 400 demandeurs d’emplois de catégorie A, qui sont venus rejoindre les rangs –déjà serrés– du Pôle Emploi et qui font passer le nombre total à 4 459 400 (DOM compris) en cette fin d’année.

Le ministère du Travail a donc du revoir à la baisse ses prévisions de ramener le taux de chômage à moins de 9 %. Pire, l’OCDE prévoit, avec le contexte de crise assorti du risque de récession, une progression du taux de chômage qui dépasserait la barre symbolique des 10%, atteignant presque 10,4% en fin 2012.

Avec cette hausse de 1,2% en un mois et de 4,9% sur un an, on culmine vers un chiffre jamais atteint depuis décembre 1999.

Cette progression du chômage concerne toutes les classes d’âges, les moins de 25 ans ayant augmenté de 0, 6%  et la tranche des 25 à 49 ans de 1%. Mais ce sont les plus de 50 ans qui en pâtissent le plus : +2,4% en ce mois d’octobre 2011, et de manière générale  les femmes, tous âges confondus, puisqu’en un an leur taux a augmenté de 6, 9% contre 3, 5% chez les hommes.

Parallèlement au nombre accru de demandeurs d’emplois, on note  aussi une diminution des offres d’emplois (- 1,3% au mois d’octobre et -0,4% sur un an) avec pour corollaire, une baisse des offres d’emplois durables (plus de six mois: - 4,9%) et une hausse marquée des emplois dits occasionnels (moins d’un mois : +20, 1%). Une précarité qui s’installe et qui ne saurait être délogée par un simple développement de l’alternance, ce qui a conduit le gouvernement à évoquer de nouvelles pistes telles que la création d’un contrat à durée indéterminée dans le secteur de l’intérim et les syndicats de prôner la mise en place de mesures en faveur du chômage partiel.