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L’université de Cambridge dissout l’association des étudiants et universitaires chinois

Écrit par Li Hua, Epoch Times
01.12.2011
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L’ambassade chinoise a cherché à empêcher les élections, mais l’université est intervenue

  • Campus de l’université de Cambridge (Photo d’archives d’Epoch Times)(攝影: / 大紀元)

Cambridge, Royaume-Uni—L’université de Cambridge a dissous son association étudiante chinoise la plus importante, suite à l’échec de l’organisation  des élections pour élire un président, et a demandé de nouvelles élections comme base de réforme de l’organisation. L’ambassade chinoise est impliquée dans la tentative d’empêcher le vote.

Les chinois autour du monde suivent cette histoire. Elle a d’abord été rapportée le 25 novembre par le Southern Weekly, basé à Guangzhou en Chine, l’hebdomadaire le plus vendu en Chine continentale. Southern Weekly a déclaré que la présidente sortante de l’Association des étudiants et universitaires chinois de Cambridge (CSSA-CAM), Mme Chang Feifan, a annoncé en juillet, qu’elle poursuivrait un second mandat sans passer par les élections.

Beaucoup parmi les plus de 800 membres étudiants se sont opposés à cette décision et l’ont expliqué à l’université. Celle-ci a demandé au CSSA-CAM de soumettre une constitution au 1 octobre, de sorte que les règles de l’association puissent être claires. Après le refus de Mme Chang de s’y plier, l’association vieille de 27 ans a, selon le Southern Weekly, reçu l’ordre de sa dissolution.

Un ancien membre de CSSA-CAM a expliqué à The Epoch Times que les étudiants étaient en colère depuis trois ou quatre mois, à cause du choix forcé du président. Une source interne au CSSA-CAM a expliqué à The Epoch Times: «L’ambassade chinoise a déclaré: ‘Ne soutenez pas les élections générales’». C’est grâce à ce soutien qu’elle a osé agir de la sorte. Cependant, elle ne pensait pas que l’événement prendrait cette ampleur. Selon M. Li Guiha, docteur ès lettres, qui a travaillé à Cambridge durant de nombreuses années, «élire le président de l’association étudiante chinoise, est une vieille tradition à Cambridge,  il en fut ainsi depuis plus de dix ans».

«Au début, l’ambassade devait mobiliser des personnes pour diriger ce bureau. Mais récemment, après que  l’ancien responsable du PCC Jiang Zemin ait visité Cambridge en octobre 1999, et que le premier ministre d’alors, Wen Jiabao, soit venu en février 2009, le président du CSSA-CAM a rencontré des dirigeants de Chine continentale, les médias, établi d’autres relations et a aussi obtenu des bénéfices économiques, de sorte que de nombreuses personnes sont entrées en compétition pour la place de président», a affirmé Li.

«Cependant, l’ambassade craint maintenant que, lors d’une élection générale, les candidats ne critiquent ouvertement les erreurs de l’ancien président. Cela nuira directement aux intérêts de l’ambassade, ainsi, elle a tenté de les en empêcher», a déclaré Li.

Rôle de l’ambassade

Les anciens responsables de l’Association des universitaires et étudiants chinois ont, dans le passé, déclaré à The Epoch Times que les officiels consulaires chinois contrôlent directement les associations étudiantes. Southern Weekly a rapporté que lorsque l’ancien responsable de l’association en charge d’Internet, Chen Qi, a comparé la constitution du CSSA-CAM avec celles des autres CSSA, il a découvert que la constitution du CSSA-CAM a été «copiée directement de Chine continentale».

Mme Wang, qui travaille à Cambridge, a déclaré: «L’association étudiante est un porte-parole politique pour l’ambassade chinoise. Lorsque l’ambassade souhaite accomplir certaines missions politiques, comme accueillir un dirigeant chinois ou initier un quelconque mouvement politique, habituellement, les associations étudiantes chinoises sont en première ligne, et l’ambassade se cache derrière».

«Selon les lois de nombreux pays, les consulats étrangers n’ont pas le droit de contrôler ou d’interférer avec les activités de la société locale, mais l’ambassade chinoise n’obéit jamais à aucune loi», a déclaré Wang. «Ils utilisent les chinois des associations étudiantes et les associations chinoises à l’étranger pour mener des activités illégales».

Li a vécu des expériences sur la manière dont le CSSA-CAM agit au nom du régime chinois. Il est pratiquant de Falun Gong et appris que ses courriels concernant Falun Gong n’étaient pas autorisés sur la liste mail du CSSA-CAM. Depuis 1999, le régime chinois a persécuté le Falun Gong.

«L’ambassade contrôle l’Association étudiante, c’est un secret bien connu», affirme Li. «Quelques années plus tôt, le dirigeant de l’Association étudiante chinoise d’alors, Wang Pengzhu, a écrit un courriel sur la liste du CSSA-CAM répondant à un de mes mails, dans lequel il calomniait le Falun Gong. Il suivait les directives de l’ambassade». 

«J’ai répondu dans le but d’expliquer, puis, après un certain nombre d’échanges de courriels, de plus en plus de personnes ont soutenu le Falun Gong. Plus tard, Wang Pengzhu a bloqué mon adresse mail», a déclaré Li. Mme Wang a expliqué pourquoi les dirigeants étudiants suivent les directives de l’ambassade. «L’ambassade rémunère les dirigeants de l’association chinoise par des récompenses financières ou un statut politique. L’association des étudiants et universitaires chinois, obtient un financement des activités grâce à l’ambassade de Chine, et les dirigeants chinois obtiennent des compensations supplémentaires». 

Statuts et bénéfices

Chang, la femme au centre de la controverse du CSSA-CAM, pourrait avoir rendu furieux certains étudiants, mais elle a compris comment le parti communiste chinois (PCC) fonctionne. Un étudiant de Cambridge a expliqué à The Epoch Times: «Sa famille est relativement puissante et riche. Un de ses parents est vice-gouverneur provincial en Chine. Elle est  pro-communiste, et étudie la politique. Cependant, elle n’est presque pas diplômée parce que sa thèse de maîtrise était très faible, et elle a été obligée de prendre comme matière principale, l’Ingénierie industrielle pour ses études de doctorat». 

Un autre étudiant a expliqué à The Epoch Times: «Elle s’exprime  différemment des autres, aime utiliser un jargon bureaucratique, et mentionne souvent des termes comme ‘classe sociale’ et ‘révolution’». 

«Elle aime aussi utiliser les gens, en utilisant des moyens trompeurs pour que les choses soient faites, comme la façon dont elle a planifié le forum des doctorants au CSSA-Royaume-Uni. Pour que les gens viennent, elle a appelé l’étudiant A, et affirmé: ‘les étudiants B et C viennent, pourquoi ne viens-tu pas? Puis, après avoir convaincu A, elle appelle les étudiants B et C, puis dit: A vient, vous devriez venir aussi». 

Certains étudiants affirment qu’elle est douée pour établir des relations avec les personnes haut placées. Ils parlent de la visite du 22 février de Liu Xiaoming, ambassadeur chinois en Grande-Bretagne, et son épouse, à Cambridge. Chang les a toujours accompagnés. Chang a refusé les instructions de Cambridge, relative à la soumission d’une nouvelle constitution, parce qu’elle savait que si elle le faisait, elle ne serait plus présidente. En refusant, elle espérait éviter une élection. Néanmoins, les élections se dérouleront bien. L’université a annoncé qu’une élection générale se tiendrait le 2 décembre pour les bureaux des présidents, des vice-présidents, des secrétaires et des trésoriers. Les lauréats pourraient enregistrer une nouvelle association étudiante.

 

Lors des élections, Chang a un avantage que n’ont pas les autres candidats: ses relations avec le PCC. Une source interne au CSSA-CAM a déclaré à The Epoch Times: «Il y  a un grand nombre qui soutient Chang Feifan. Ils pensent que tant que l’association étudiante peut apporter à chacun des intérêts matériels, comme des voyages fréquents, ou payer des dîners, ils voteront pour quiconque leur apportera des bénéfices». 

«Récemment, afin de remporter les élections, Chang Feifan a souvent dépensé de l’argent pour inviter des gens à des dîners officiels, payer des dizaines, voire une centaine de personnes. Selon les règlements, tout ceci est contraire aux règles électorales, et se nomme  pot-de-vin». 

Cette source affirme que la controverse concernant les élections a néanmoins changé la façon de penser de certains étudiants. «Ils réalisent qu’il ne s’agit pas d’un petit incident», ajoute t-il.

Version anglaise disponible à: http://www.theepochtimes.com:80/n2/world/cambridge-university-disbands-chinese-students-and-scholars-association-150580.html

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.